Une nouvelle fois, Trump a été vu en compagnie d’un rappeur américain, Ot7 Quanny, et la photo a fait le tour du globe. Une photo qui rappelle une des stratégies phares du candidat républicain : celle de rallier à sa cause des rappeurs afin de séduire l’électorat noir américain à quelques mois des présidentielles américaines.
Nous sommes le samedi 22 juin. Alors qu’en France, on se réveille douloureusement des festivités de la fête de la Musique, aux États-Unis, des photos surprenantes circulent sur les réseaux.
Ot7 Quanny, rappeur de Philadelphie, une casquette rouge “Make America Great Again” vissée sur la tête, est installé en compagnie du candidat Trump dans un restau de steaks. Sur une autre photo, les deux compères posent dans le jet privé de Trump avant de se rendre dans un meeting durant lequel Trump en profite pour flatter le rappeur, disant notamment de Quanny qu’« il a tellement d’argent qu’il ne sait pas quoi en faire », avant de le féliciter pour la casquette.
Ce n’est pas le premier rappeur à soutenir publiquement le candidat républicain
Le mois précédent, lors d’un meeting dans le Bronx à New-York, les rappeurs de drill Sheff G et Sleepy Hallow, qui viennent de Brooklyn, sont venus rejoindre Trump sur scène, affichant au grand jour leur soutien.
Billy McFarland, l’escroc qui rejoint l’équipe de campagne dénicheuse de rappeurs pour Trump
Il s’avère d’ailleurs qu’ils ne soient pas arrivés à ce meeting du Bronx par hasard. Ils ont en effet été contactés par un dénommé Billy McFarland. En 2018, le ministère de la Justice de Trump avait envoyé en prison Billy McFarland qui n’est autre que l’organisateur du FyreFestival qui a escroqué des milliers de personnes en organisant un prétendu festival de musique de luxe en 2017, qui s’est finalement révélé être une entreprise frauduleuse qui a bloqué les clients sur une île des Bahamas.
Après 6 ans de prison, Billy est de nouveau libre et aide désormais Trump dans sa course à la présidentielle en participant à organiser les rencontres entre Trump et des rappeurs.
Le 15 juillet dernier, c’était au tour de la mannequin Amber Rose de prendre la parole lors de la convention nationale républicaine de Milwaukee, dans le Wisconsin.
Depuis les balbutiements de ses campagnes, Trump a toujours cherché à rallier l’électorat de personnes noires, on vous en avait d’ailleurs déjà parlé sur Nova. Récemment, on l’a vu avec des photos faites à l’IA où il pose avec des hommes noirs, et déjà en 2016, un mois après l’élection, il rencontrait Kanye West, qui a été un ardent défenseur de Trump tout au long de son mandat présidentiel, tout comme 50 Cent.
Une stratégie mise en place depuis 2020
Avant les élections de 2020, Trump a gracié les rappeurs Lil Wayne et Kodak Black des accusations fédérales. Il avait également invité Lil Pump pour un rassemblement lors de sa campagne pour les présidentielles en 2020.
Ce qui est certain, c’est que l’équipe de campagne de Trump organise des réunions et des événements publics avec moults artistes hip-hop, et beaucoup, comme Billy McFarland, sont chargés du recrutement des rappeurs.
Aussi, Trump était dégouté que Snoop Dogg ne rejoigne pas ses rangs, lui qui a déclaré en début d’année qu’il n’avait désormais « rien d’autre que de l’amour et du respect pour Donald Trump ».
L’opération séduction est en marche avec le hip-hop comme outil principal. L’objectif de Trump étant de capturer les électeurs noirs, un groupe démographique clé qui contribuera à faire basculer les élections de 2024.