On le sait, en matière de musique et de campagne présidentielle, Donald Trump s’assoit sur les règles en vigueur.
Trump choisit mal ses ennemis
Pour ses meetings, il utilise des chansons à sa guise, sans rien demander aux artistes concernés. Celles et ceux qui en ont fait l’expérience sont nombreux·ses : Adèle, Aerosmith, Neil Young, Abba, Beyoncé, Creedence, les Stones, Rihanna, Pharrell Williams, plus récemment les White Stripes et Céline Dion, etc.
Jusqu’à présent, personne n’a réussi à faire plier l’ancien Président américain, personne, sauf les ayants droit d’Isaac Hayes… Les héritiers de la légende de la soul, décédés en 2008, réclamaient 3 millions de dollars à l’ancien Président qu’ils accusent d’avoir utilisé plus de 100 fois le titre « Hold on, I’m Coming », classique de Stax Record signé Isaac Hayesmais popularisé par le duo Sam & Dave au coeur des années 60.
Verdict ?
Face au silence de Trump et de ses conseillers, les héritiers d’Isaac Hayes avaient décidé de saisir la justice cet été. Une justice qui, si on l’estime à deux vitesses, a passé la 6e car mardi dernier, un juge d’Atlanta a demandé à l’ancien Président d’arrêter d’utiliser la chanson concernée. Puis, miracle, les avocats de Donald Trump ont fait savoir que le candidat à la présidentielle se pliait à l’injonction. Contrairement au souhait des héritiers d’Isaac Hayes, Donald Trump n’est pas obligé de retirer les vidéos existantes qui contiennent l’objet du litige.
On notera aussi que Donald Trump n’est pas le seul à subir les foudres de la famille Hayes. Ces derniers ne laissent rien passer, quel que soit le camp, Barack Obama en a fait l’amère expérience en 2008 lorsqu’il était lui aussi en pleine campagne présidentielle.