Mardi 1er :
Yuksek, photographe. DJ renommé et pas que sur nos ondes, Yuksek est aussi photographe ; un photographe avec si l’on peut dire, une démarche de photographe à l’ancienne, appareil agentique en main et non pas téléphone au poing comme nombre d’illustres chasseurs d’image aujourd’hui. Beirut Ma Bet Mout / Beyrouth ne meurt jamais, est sa première expo. Programmée dans le cadre de la Biennale d’Aix, elle rend hommage au peuple libanais et à sa tenacité, à sa force. Ce peuple, Pierre-Alexandre Busson (aka Yuksek) le côtoie depuis une quinzaine d’année, à chacun de ses mixes dans le pays du Cèdre. Cette exposition a donné lieu à l’édition d’un livre photographique éponyme aux éditions le Bec en l’Air (Harmonia Mundi). (Tous les mercredi, jeudi, vendredi et samedi de 15h à 19h, jusqu’au 12 octobre à la Chapelle des Andrettes — 41-46, rue Cardinale — Aix-en-Pro’. — Entrée libre.).
Mercredi 2 :
HK fête les 20 ans de la Journée Internationale de la Non-Violence à la Plaine. Calée sur l’anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi qui est né le 2 octobre 1869, la Journée Internationale de la Non-Violence fête cette année ses 20 ans dans une ville où elle a été célébrée dès la première année, trois ans avant sa reconnaissance par l’ONU. Journée symbolique s’il en est, encore plus difficile à tenir qu’une journée sans tabac ou sans voiture, cette célébration coïncide cette année et pour la troisième fois, après 2009 et 2019 avec le départ de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-Violence au Costa-Rica. Un départ salué à 17h par Jean-Marc Coppola, adjoint à la Culture de la ville de Marseille, lors d’un duplex avec ce petit pays d’Amérique Centrale. Suivra le concert d’HK. Chanteur engagé passé par le Ministère des Affaires Populaires, le groupe de ses débuts, HK combat l’individualisme de nos sociétés, et la violence qu’elles engendrent avec « une irrévérence joyeuse », jolie formule pour qualifier des textes parfois teintés de naïveté. L’important pour lui est de transmettre du bonheur, et « d’être contagieux » comme se plaisait à répéter notre RKK. Venez, vous faire inoculer une dose de bons sentiments, ça fait du bien par les temps qui courent. En première partie grimperont sur cette scène en plein-air deux des lauréats du tremplin Class-Rock, à savoir Too Wierdo et Suicide Blonde. La soirée se terminera aux alentours de 21h par une sorte de flash-mob, de performance collective, au cours de laquelle sera reconstituer à la lumière de torches et des portables, le symbole de la Non-Violence. (Dès 18h sur la Place Jean Jaurès, côté bd Chave — 13005 — Accès libre.).
Quand John Deneuve rencontre Henri Maquet, c’est au Zef que ça se passe. La première est une artiste pluridisciplinaire qui s’affranchit à Marseille des règles de l’écriture, de la peinture, de la musique, de la vidéo et même de la céramique pour créer son propre monde. Quant à Henri Maquet, ce multi-instrumentiste s’est frotté aux sources musicologiques des répertoires populaires de Provence et des Pays d’Oc, s’est imprégné de leurs substantifiques moelles pour mieux les chavirer. Avec tendresse et passion. Ensemble, à l’issue d’une résidence à Montevideo, le lieu de gestation et d’expérimentation du festival Actoral qui les programme, ils ont peaufiné cette lecture performée d’une trentaine de minutes qui s’appuie sur Tricot de Corps, la 5ème publication de l’autrice, augmentée des musiques d’Henri Maquet. (A 19h30 au Zef — Studio du Merlan — av Raimu — 13014 — 6 €, tarif réduit : 3 €.).
Jeudi 3 :
Les collections des musées au prisme des enjeux décoloniaux. Il en a fallu du temps, mais au final, le regard a évolué. Le regard de tout à chacun sur l’histoire, notre histoire, celle écrite ici, a évolué comme a évolué celui sur les traces de l’histoire que nous exposons dans nos musées. La question décoloniale (mot entré au Larousse mais pas dans mon correcteur orthographique) a participé à cette recontextualisation de la pensée ethnographique. Les musées réévaluent leurs collections et le discours souvent vieillot, figé dans le marbre il y a parfois plus d’un siècle, qui les accompagnent. Cette table-ronde qui réunit les directions des musées de Marseille et Bruxelles ainsi que les acteurs associatifs impliqués sur les enjeux décoloniaux, propose de revenir « sur le récit des expositions, des modes d’acquisition et la provenance des objets ainsi que de la prise en compte du chantier ouvert autour des enjeux de restitution. ». Julie Rateau-Holbach animera cet échange entouré de Nicolas Misery, Directeur général des Musées de Marseille : Bart Ouvry, Directeur général de l’Afrika Museum de Bruxelles ; Joke Quintens, Social Designer du Thisisus Brussels, un projet artistique et de design social qui veut dresser un portrait aussi fidèle que possible des Bruxellois.es des années 2020 en s’appuyant sur un panel de 1000 personnes, et la Marseillaise Samia Chabani, Coordinatrice à Ancrages et Responsable de la balade urbaine Marseille métropole d’empire. (De 18h à 20h au Centre de la Vieille Charité — 2, rue de la Charité — 13002 — Accès libre dans la limite des places disponibles.).
L’édition « peau d’balle » du Tangible Design Festival au Studio Fotokino. L’équipe du Studio Fotokino a rêvé de Tangible, et l’édition zéro de ce festival de design porté par le studio/galerie des allées Gambetta et « quelques autres structures culturelles du territoire » comme on dit dans les dossiers à destination des institutions, est enfin tangible. Le temps du week-end, elle ouvre ses portes (jusqu’au 6 octobre). Galop d’essai, cette préfiguration est pensée comme « un moment de mise en commun et de transmission, ouvert à de nombreuses expressions dans le champ du design » lâche la déclaration d’intention de la manifestation qui verra plus grand l’an prochain. « Un premier rendez-vous pour découvrir, rencontrer, entendre, pratiquer et dialoguer, afin de penser ensemble la place et les enjeux contemporains du design. ». En lien avec les créateurs locaux et ouvert à tous les formes de design qu’il soit d’objet, social, urbain, graphique, textile et que sais-je encore, cette édition « peau d’balle » selon mes propres mots, explorera aussi les liens qui unissent design, artisanat et métiers d’art. Le vernissage du festival et de l’accrochage Vitrine au Studio Fotokino a lieu ce soir à 18h. Pour tout savoir de la prog de cette édition zéro, c’est ici. (Du 3 au 6 octobre au Studio Fotokino — 33, allée Gambetta — 13001 — Et dans plein d’autres lieux — Entrée Libre.).
Jakuzi, la synth wave stambouliote sur la scène du Molotov. Combo turc, Jakuzi défend depuis bientôt une dizaine d’années un répertoire mélanco-nostalgique « aux avant-garde de la synth-wave stambouliote », chanté en turc par Kutay Soyocak, le leader du groupe. Remarquée par les Berlinois de City Slang Records, la K7 sera rééditée sous forme d’album (Fantezi Müzik) l’année suivante. Le monde s’ouvre alors à ces quatre musiciens qui écume dans la foulée salles de concert et festivals en Europe. Hata Payi (Une Part de l’Erreur), leur deuxième opus parait en 2019. Si les thèmes de ses chansons sont très actuels (acceptation de l’autre, de soi et des démons qui sont en nous), leurs esthétiques revendiquent un ancrage dans le début des années 80 que surligne la D.A de leurs clips. Madalyon I, leur troisième opus paru la semaine dernière, garde le cap eighties. Un concert tout public, qu’on soit anciens, un chouya nostalgiques ou minots en quête d’un nouveau folklore auquel se raccrocher. La première partie est confiée à Ask The Light. Ces marseillais lorgnent eux aussi sur le début des années 80 avec un son plus mancunien. (Dès 20h30 au Molotov — 3, place Paul Cezanne — 13006 — 12 € en prévente, 15 € sur place.).
Blick Bassy est au Makeda. Dire de Blick Bassy qu’il est Camerounais est une info en soi qui ne suffit pas à définir sa musique, car notre nationalité quelle qu’elle soit, n’a jamais défini ce que nous sommes, chacun, individuellement et encore moins nos vies, notre expression, notre art. La vie est une invention que des frontières ne saurait contraindre. Et Blick n’a aucun tic en la matière. Ce musicien averti, cet auteur compositeur et interprète, camerounais donc, aime les inventions, aime la vie. A chaque album, il tente de se réinventer, de livrer une nouvelle pièce de son puzzle. Ce dernier, le premier signé sur le label InFiné de musiques électroniques au spectre large. Dire que sur Mádibá, son dernier opus paru en mai de l’an passé et réédité 12 mois plus tard sous le nom Mádibá ni Mbondi, dans une version agrémentée de 4 nouveaux titres, Blick Bassy chante en bassa (une langue bantoue parlée au Cameroun — NdR), est une autre info qui en dit peut-être un peu plus. « C’est la langue qui a structuré ma personne » confie l’auteur-compositeur et interprète avant d’ajouter : « la langue vient toujours obliger la mélodie à bouger et à coller à ses courbes. Ce qui est intéressant c’est que chaque langue à des courbes qui lui appartiennent. ». Mbondi, un des 4 nouveaux titres de cette réédition a été réalisé avec la complicité du producteur australien Ry X, tandis que Mbenda a été enregistré lui, avec l’artiste R&B franco-camerounais Yamé. Sur la scène du Makeda, le guitariste et chanteur sera accompagné ceux musiciens avec qui il a déjà travailler par le passé. Arno de Cazanove aux synthés, trompette et voix. Romain Jovion aux synthés, pads et voix. (Dès 20h au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 19 € en prévente, 23 € sur place.).
Vendredi 4 :
Le Gyptis a 10 ans, si tu me crois pas… 10 ans déjà… et oui 10 ans et si tu me crois pas tu peux aller te faire une toile et plein d’autres choses ce week-end pour t’en convaincre. Parce que pour fêter cet anniversaire et rendre hommage aux 270.000 amateurs de cinéma qui sont passé.es durant ces neuf années au Gyptis, la salle de cinéma de la Belle de Mai à prix raisonné (entre 3,5 € et 7 €) a mis les petits écrans dans les grands et propose un week-end de trois jours de réjouissances aux amateurs occasionnels du 7ème art comme aux experts en cinéphilie. Il y en a pour tout le monde qu’on soit du quartier ou de plus loin. Des films bien-sûr (avant-première, documentaire, film d’animation ou fiction) mais aussi des ateliers pour les minots comme pour les grands (réalité virtuelle, jeux vidéo, incrust’ sur fond vert ou création d’un mini-film d’animation). Tous le Programme est ici. https://cinemalegyptis.org/evenements/le-gyptis-fete-ses-10-ans/Une fête avec platines et DJs (Jeanne Calmée et SM6) est même offerte à tous au D12, une école de danse du tiékar ce soir. (Dès 21h au D12 — 10, rue Ricard — 13002 — Entrée libre.).
La Lova pour trois fois plus d’amour à la Mesòn. La Lova, c’est Liquid Jane, Jon Onj et Sir Romy. La Lova, c’est trois artistes en développement, de ceux qui qu’on repère aujourd’hui dans des clubs intimistes et qu’on retrouvera pour certains, certaines plus tard sur des scènes maousse-costauds. Présentation ! Liquid Jane n’est pas pile ou face, mais pile et face, en plein sur la tranche. Pop rock et néo-soul, plutôt que l’un ou l’autre. En fait, entre les deux, son cœur balance et la chanteuse et musicienne s’interdit de choisir. Ok, ce n’est pas la première et alors ? Son cœur chancelle aussi entre français et anglais. Rien de grave, puisque dans une langue comme dans l’autre, elle nous parle d’amour. Jon Onj lui a posé son navire musical et tout ce qui va avec, il y a tout juste un an sur Marseille. Il en avait besoin. En rupture de capitale. Finies les majuscules. Il est reparti à zéro et a mis les bouchées doubles, remportant le tremplin du Makeda avec ses deux musiciens qui eux, vivent toujours là-haut, et de fait leur billet d’entrée à la Fiesta des Suds où le trio se produira la semaine prochaine de la manière la plus officielle qui soit. Love Machine, son dernier son dernier E.P. réunit 5 titres au groove r’n’b teinté de funk et à la sensualité exacerbée. Ce soir, il est à nu, sans ses musiciens, dans l’exercice du partage avec ses deux acolytes. Sir Romy, elle, a été formée au chant au sein de la Maîtrise des Bouches-du-Rhône, se faisant les dents et la voix sur des airs d’opéra, avant d’accompagner durant ses années lycée, des groupes de jazz du Conservatoire de Marseille. Son bac en poche, elle s’envole vers l’Angleterre suivre les cours d’une prestigieuse école de musique. En 2021, de retour en France, elle accompagne la création de Tamperproof, une structure de développement artistique basé dans le Tarn, tout en continuant à travailler sur son premier opus. Ces 7 titres, chantés en anglais, sont parus en mai dernier. Sir Romy et Jon Onj se produiront tous deux demain au Molotov dans le cadre de l’Indie Pop Night Vol2 (Dès 19h, concert à 20h à La Mesòn —52, rue Consolat — 13001 — Entrée libre dans la limite des places disponibles.).
Selecter The Punisher à la Voie Maltée. The Punisher pose sa mixette, ses MK2 et ses caisses de 33 tours à la Voie Maltée à deux pas du cours Ju. Il y a ses habitudes, tout comme les fans de ses mixes gorgés de jazz, de soul, de funk, de hip-hop, de disco, de cumbia et d’afrobeat. Certes le dancefloor est un peu étroit, l’accès au bar un peu limité compliquant les circulations, mais le club est toujours plein. Comme quoi, le mix est vraiment bon. Pas de doute : qui aime bien, punit bien ! (Dès 20h à la Voie Maltée — 9, rue Crudère — 13006 — Entrée libre.).
Bal Poussière revient au Ciné Bar. L’Analog Dakar Club est un crew de DJ’s et de diggers accros au vinyle qui se retrouvent autour de leur passion pour les musiques populaires africaines des années 70 et 80. Ils se sont rencontrés au Sénégal en 2018 et organisent depuis des soirées dansantes. Installés désormais à Marseille, mais toujours en contact avec les continent premier et ses musiques qu’ils continuent de chiner, ils ont posé tout début septembre, un premier Bal Poussière au Ciné Bar de la rue Curiol pour partager avec le plus grand nombre leurs sélections tropicales affutées des Antilles au fleuve Congo. Ce soir, ils remettent ça — même heure, même endroit — et ciblent ce soir les musiques d’Afrique lusophone et des Antilles. Invité du Bal Poussière#2, Mexe kiffe les musiques caribéennes et le hip-hop. Depuis une dizaine d’années, il élargit son spectre aux musiques lusophones, dont il devient un fin connaisseur. (Dès 21h au Ciné Bar — 11, rue Curiol — 13001 — Entrée libre.).
Ahamada Smis en solo au Théâtre de l’Œuvre. Ahamada Smis tente l’aventure du solo. Ce MC passé par le Troisième Œil avant de tracer sa propre voie au mic, entre poésie urbaine, beats hip-hop et instruments traditionnels (gaboussi, dzenzé, ngoma, kayambe) des rives de l’Océan Indien où il a vu le jour, a envisagé ce nouveau dispositif plus comme un défi à lui-même que comme une parade aux budgets étroitisés des festivals qui bétonnent leur programmation avec des artistes attendus donc forcément gourmands. Ces structures n’ont alors plus de luzernes pour les moutons et brebis à 5 pattes expérimenté.es mais hors moule, ou les rejetons qui commencent tout juste à tenir sur leurs pattes et seraient ravis de gambader devant un public plus conséquent que celui des bars et clubs qu’ils fréquentent le plus souvent. Il a donc pioché dans son répertoire extrait une série de chanson qu’il a repensé musicalement, reconfiguré techniquement pour l’exercice du solo. Seul en scène, certes mais entourés d’invités, d’amis, de compagnons de route, de guets qui viendront de temps à autres, épicer ses tourneries parfaitement huilées. En ouverture de soirée, projection de Hip-Hop Lives 2004, un documentaire réalisé par Ahamada Smis qui revient sur les soirées qu’il organisait au Balthazar puis au café Julien où l’on croisait aussi bien des membres du 3ème Œil qu’Alonzo, Komploz, Carré Rouge, Kenny Arkana, Mino, Faïanatur, Rue 14, et même Bouga… Les anciens savent ! (A 20h30 au Théâtre de l’Œuvre — 1, rue Mission de France — 13001 — prévente : 15 € / 12 €, sur place : 17 € / 14 €.).
Samedi 5 :
Les 2 ans de Bazar Musiques. Disquaire installé depuis 2 ans bd Chave à moins de deux pas de la place Jean Jaurès, Bazar Musique fête aujourd’hui ces deux ans avec une nocturne (18h/22h) ambiancée par des DJs. Il y a ceux dont on a déjà le nom comme DJ Bebowski qui jongle avec les grooves qu’ils soient anciens ou récents, et ceux qu’on ne connait pas encore et qu’on classe dans sous l’appellation “guests”. Il y aura donc Bebowski, des guests, une bonne ambiance et des bacs à fouiller pour dénicher la pépite qui manque à ta collection ! (Dès 18h à Bazar Musiques — 5, bd Chave — 13005 — Entrée libre.).
Des artistes se mobilisent pour venir en aide à SOS Méditerranée. Le 24 juin 2023, 24 artistes de tous horizons artistiques avaient réussi le pari de réunir 8000 personnes sur l’esplanade du J4, offrant ainsi 110.000 euros soit une semaine de navigation à l’association citoyenne. Un an après la situation ne s’est pas améliorée, et le nombre de personnes en détresse, à deux doigts de la noyade, au milieu de la Grande Bleue, toujours aussi important si ce n’est plus. Plus encore qu’hier, l’association civile européenne de sauvetage en mer qui fêtera l’an prochain son 10ème anniversaire, se voit attaquée de toutes part et sur tous les flancs de son bateau, pour l’assistance qu’elle porte, sans aucune discrimination, à toute personne en détresse en mer, et ce dans le respect du droit maritime international. L’Italie lui impose par exemple des ports au Nord de la Botte pour déposer les naufragés récupérés le plus souvent entre Afrique et Europe, au centre de la Méditerranée. C’est grosso-modo 4 jours de plus aller, 4 jours de plus retour. Donc moins de sauvetage et une facture plus lourde encore pour chaque mission. SOS Méditerranée vit principalement des dons de particuliers, mais aussi d’entreprises et d’institutions. Ces évènements à Marseille, ville où SOS Méditerranée a ses bureaux, participent eux aussi au financement de la structure et son un vecteur de communication autour de son travail humanitaire. Ce soir, Zamdane convoque ses potes (Adèle Castillon, Danyl, Dinos, Sergio, Missan, Prince Waly, Soprano, Mama Ace et tant d’autres) en debut de soirée, avant que des DJs et producteurs, productrices électro (Andy 4000, Nesa Azadikhak en b2b avec Sina XX, tout comme Glitter55, curatrice de ce plateau avec Mystique, Soufiane AZ, Vanda Forte) croisent leurs beats énergiques sur la deuxième partie de la nuit. Ensemble, ils poussent au mic et aux platines un SOS pour que l’asso puissent continuer ses sauvetages. Un programme savamment élaboré. (Dès 18h au Dock des Suds — Rue Urbain V — 13002.).
L’esprit du Black Président invité au Roy d’Espagne. Si la vingtaine de musiciens et musiciennes de l’Afrobeat Kollectiv Marseille avaient levé le pied durant l’été, ils et elles le reposent dans le 8ème ardt de Marseille, en cette rentrée bien amorcée. Rendez-vous au Centre Culturel Roy d’Espagne, pour cette première incursion entre mer et collines. Au fil des années, le Kollectif a resserré les boulons, maitrisant un peu plus à chaque sortie, l’infernale pulse afrobeat qui ne laisse personne au large du dancefloor. Idéal après un plouf dans une des criques voisines. (Dès 19h30 au Centre Culturel Roy d’Espagne — 16, allée Albeniz — 13008 — 10 € en pprévente, 13 € sur place, 5€ pour les demandeurs d’emploi et étudiants sur présentation d’un justificatif.).
Indie Pop Night Vol 2 au Molotov. Une night bien tassée avec 4 formations d’ici qui malaxent la pop. Naud, multi-instrumentiste et chanteur habitué au solo, déboule désormais sur scène accompagné d’Ivan à la basse et Clément à la batterie, promettant « des lives énergiques et proches du public ! ». Bayaticha, projet des sœurs Alysée et Capucine, abordent, elles la chanson avec une certaine fraicheur. Dans un jeu de miroir sonore emprunté au verlan, Jon Onj, Marseillais depuis une douzaine de mois invite un autre lui-même à aller fouiller les recoins cachés de sa personnalité. « A deux, c’est mieux » semble-t-il dire. Ces découvertes fredonnées dans un premier temps, et tartinées ensuite de yaourt, l’esperanto des musiciens, s’habillent par la suite de mots avec pour finalité une approche décomplexée du r’n’b. Il seraen bande, en trio, la semaine pro’ sur une des scènes de la Fiesta des Suds. Sir Romy au nom qui résonne comme un oxymore pour qui a été biberonné aux films de Sautet (si, si croyez-moi), installe un mood soul très british, avec une pointe de je ne sais quoi qui immédiatement affiche au fin fond de ta boite crânienne, façon enseigne de bar louche, le nom de chanteuses aussi inoubliables que regrettées… (Dès 20h30 au Molotov — 3, place Paul Cézanne — 13006 — 8 €.).
Data 3 au Downstairs avec Eve Dahan, Mad Virgo et DJ Niko T. Tout est dit ou presque. Manque peut-être l’adresse de ce club — en pied de papier comme d’hab — et le autres blazes de Mad Virgo puisqu’il passe aussi aux platines sous le nom de Mousschemist ou de RE:animasound. D’un pseudo à l’autre, ce DJ circule aux platines entre tech, elec, bass-mu, drum et breakz. Quant à ces deux autres collègues, je peux sans craindre d’être démenti, annoncer qu’ils fracassent avec la constance d’un marteau-piqueur et ce dans un registre plus mono-maniacs. On est samedi soir, non loin du Vieux-Port, ils auraient tort de se priver. (De 22h à 2h au Downstairs — 6 rue Robert — 13007 — Entrée libre.)