Jeudi 10 :
A Culture Reject à Lollipop Music Store. Perf solo, qui a signifié, incarné, très vite après sa création en 2019 « l’audace du nouveau son canadien », A Culture Reject mêle voix, sons de la guitare et du synthétiseur et invente, construit une sorte de dance-party emotionnelle qui repose sur un lit de beats r’n’b. (De 19h à 21h chez Lollipop Music Store — A l’issue de la réprésentation, un chapeau tournera.).
La Fiesta des Suds, une fiesta tout atout . Placée sous le signe du tarot, cette 33ème édition joue cartes sur table 4 jours durant : jeudi vendredi, samedi et comme l’an passé, cerise sur le gâteau, un après-midi dominical au J4, en accès libre qui plus est ! Les trois soirées de ce rendez-vous automnal retrouvent elles, le J4 (de 19h à 1h du mat) avec une nocturne (minuit – 5h) le samedi au Dock des Suds. La fiesta soigne la mixité à tous les étages comme d’autres s’assurent de la bonne arrivée de l’eau et du gaz. Ici on tourne au mélange. Diversité des publics et multiplicité des expressions qu’elles soient traditionnelles, tradi-modernes, électriques ou électroniques. Pour ce qui est des publics, les tribus de Marseille et les voisins du quartier qui ne s’adressent pas la parole à l’accoutumée de peur de ne rien avoir à se dire, se retrouvent au hasard d’un ravitaillement au bar ou d’une gesticulation sur le dancefloor, et entament des conversations qu’ils finiront un jour prochain en terrasse de café entre deux courses, sur un bout de trottoir bitumé. C’est aussi ça la Fiesta, un lieu d’échanges, de rencontres et de cohésion. Un lieu de découvertes aussi. En ce jour d’ouverture, il y a fort à parier que la majorité des publics présents seront venus pour Ayo ou MC Solaar, pour eux et parce qu’ils savent, elles savent qu’ils qu’elles en découvriront d’autres dont ils n’ont jamais entendu parler auparavant. En sortant, ces publics seront peut-être devenus les plus grands fans de Seun Kuti qui retrouve les musiciens d’Egypt 80 la formation qui accompagna son papa, l’immense Black President, Mister Fela au service d’un afrobeat toujours plus militant, toujours plus engagé. Comme son daron, il sait que « la musique est une arme ! » et n’hésite pas à presser la gachette ! Orange Blossom libérera les senteurs de son trip-hop aux accents rock et oriental. Sami Galbi exposera son mix raï, chaabi sous perf’ electro. Côté locaux, King Krab dont le 2ème album (Tomorrow can wait) sortira la semaine prochaine croise pop, soul et un chouya de funk. Duo post-raï ou raï 3.0, Benzine renoue brillamment avec un genre qui quoi qu’en pensent certains, n’est pas mort. Les indéracinables Banda du Dock rappelleront eux aux habitués de la Fiesta qu’ils sont bien à la Fiesta, une fiesta populaire, exigeante et ouverte sur le monde depuis le J4, entre MuCEM et Grande Bleue. (De 19h à 1h sur l’esplanade du J4 —Promenade Robert Laffont — 13002 — A partir de 21 €.).
Jam World Music au Melo. L’esprit de la jam n‘est pas mort. Bien vivant donc, il se décline sous différentes esthétiques et dans des lieux d’hiver et d’été, divers et variés. De la jam session jazz à la jam latino, en passant bien évidemment par la jam rock, la jam oriental ou la séance de micros ouverts, qui n’est qu’une jam à la mode hip-hop, chacun trouve chaussure à son pied, sauf les mille-pattes qui eux, peuvent et aiment à rejoindre plus d’une jam session, et regrette toujours de ne pas en trouver une qui fédère les musiciens qui sont à la fois ou juste jazz, latino, rock, oriental ou/et hip-hop et se foutent comme de leurs premiers lacets de baskets, des cases dans lesquels on aimeraient bien les voir émarger. Le Melo à penser à vous et à tous ceux qui ont envie d’écouter ces musiciens amoureux de la rencontre dans l’écoute. La jam est menée par OumarSanders Kouyaté qui ouvre la soirée avec un concert de son OSK Band, avant la jam à proprement parler. (Dès 20h au Mélo — 68, cours Julien — 13006 — Entrée libre.).
Vendredi 11 :
A Nous Les Toits, Toits, toits mes toits. Trois jours de fêtes du 11 au 13 octobre sous les étoiles, en hauteur, sur les toits de Marseille à l’occasion de la 3e édition de ce festival qui ouvre les accès aux toits marseillais. Il sera question aujourd’hui dans le cadre de la Journée du Savoir de l’utilisation durable, sociale et créative des toits de Marseille. Toutes les infos sont là. https://www.marseillerooftopday.com . (Du 11 au 13 octobre sur les toits de Marseille — Accès libre.).
Fiesta des Suds, de l’audace, toujours de l’audace… Au lendemain d’une ouverture porté par les stars Ayo et MC Solaar, la Fiesta des Suds annonce les locomotives Olivia Ruiz, Flavia Cœlho et les turbulents Zoufris Maracas, suivies de très près sur des terrains un chouya plus escarpés, le Voilaa Sound System qui sait ambiancer tous les publics avec une sauce tradi-moderne comme on la servait dans les maquis de l’Ouest africain dans les années 70. Quant à Twende Pamoja, dernier projet du violoniste Théo Ceccaldi (Kutu) tire des bords entre Est et Ouest du contient premier, en compagnie du DJ Fayzal Mostrixx, (Nyege Nyege) et de deux MCs, la Tanzanienne Kadilida, reine du singeli (adaptation bantoue du hip-hop) et Aunty Rayzor, une collègue de mic originaire du Nigéria. Jon Onj, lauréat du Tremplin Oryzon Sud déroule, un tapis soul au point de croix régénéré. Certains parlent de nu-soul, de r’n’b. A decouvrir sur une vraie scène pour se faire une idée precise. La militante franco-chilienne Ana Tijoux invente elle, un hip-hop empreint de pop et de reggaeton. Le Franco-Brésilien Diogo Strauz compose à destination des dancefloors avisés, son propre alliage faisant fondre samba, afrobeats, house, disco et jazz des seventies. Pour ce qui est du trio de DJs Zero Zero qui bouclera la soirée, leur carte maitresse est un sens aigu du dancefloor. Avec eux, faut qu’ça danse et ça danse ! (De 19h à 2h sur l’esplanade du J4 —Promenade Robert Laffont — 13002 — A partir de 21 €.).
Tchao François : Les Garçons Bouchers sans voix. Ils sont rares les artistes qui après leur mort continuent de marquer les esprits au point de motiver leurs musiciens à continuer de défendre un répertoire bec et ongles. Fin août Marseille, accueillait place Bargemon, le concert de l’Armée Mexicaine, la bande de zicos de Rachid Taha et ce soir Aix-en-Pro’ reçoit au Silo : Tchao François, le concert hommage à François Hadji-Lazaro. Ce gabarit XXXL fut auteur, compositeur, concepteur, multi-instrumentiste et chanteur de Pigalle, des Garçons Bouchers où il ne chantait pas et un des Los Carayos, ce combo de pointures (du 45 minimum) au côté de Manu Tchao (Hots Pants puis Mano Negra), Schultz (Parabellum), Alain Wampas (Wampas, puis Mano Negra et Happy Drivers), Antoine Chao (Chihuahua puis Mano Negra). Il est le fondateur en 1985 de Boucherie Prod, figure de proue des labels indés d’ici et en 91 de Charcuterie Edition. Seront joués des titres de ces trois groupes avec, magie du numérique, « le son des instruments qu’il jouait quand il les jouait » confie le saxophoniste Stefff Gotkovski qui sera sur scène côtés de Pierrot Sapu (chant), Gaël Mesny (guitare), Benoit Simon (basse), JP Motte (batterie), Toto Rossi (trompette), et Jissé Batut (à la console). « Il est même parmi nous, imposant, en image sur un écran ou 3 D présent comme il ne l’a jamais été depuis son départ, grâce à son fils qui manie les images en mouvement, les mouvements d’images et même la 3 D. ». Emballé, c’est pesé ! Ils sont rares les artistes qui, comme François ou Rachid… (A 20h30 au 6MIC — 160, rue Pascal Duverger — Aix-en-Pro’ — 24 €, tarif réduit : 22 €, pour les abonnés : 19 €.).
Poplité, une semaine de travail et un concert à la Cité de la Musique. « Elles sont prêtes ! » clame sur les réseaux sociaux, Manu Théron. Le programmateur de la Cité de la musique vient d’assister à leur ultime répet’ de ce combo à la sortie d’une semaine de travail endiablé dans l’auditorium. Il ajoute au sujet du répertoire directement inspiré par les chants percussifs du Nordeste brésilien de ces 5 femmes, de ces 5 voix, de ces 5 percussions (qui ne sont pas 15, qui ne sont pas 10) : « de la beauté en barre, de la joie en hectopascal, un anticyclone de ferveur et d’ivresse avec une surprise finale qui n’en serait plus une, si je vous la confessais… Ah tiens, peut-être en tapotant le baromètre, vous pouvez la deviner… ». Merci Manu ! (A 20h30 à la Cité de la Musique — 4, rue Bernard du Bois — 13001 — 13 €, tarif réduit : 9 €.).
Le jour de Célébration pour Alan Stivell au 6MIC. A 80 ans, Alan Stivell s’offre une tournée en solo. Seul à la harpe, « une toute récente » me souffle-t-on dans l’oreillette, le musicien et chanteur n’a de cesse de repousser les limites de l’exercice, ne s’interdisant rien, surtout pas d’être à la page. Revisitant ses anciens titres ou offrant ses dernières créations, il fait preuve de liberté et d’audace, transgressant les formats. Celtique, interceltique et ouvert sur le monde et ses musiques. «Sa passion est intacte, l’émotion sans réserve, la voix plus belle que jamais » précise l’argumentaire du concert. (A 20h30 au 6MIC — 160, rue Pascal Duverger — Aix-en-Pro’ — 30 €, tarif réduit : 28 €. — Places assises ou fosse debout.).
Label night et release party pour Hyperactivity Music au Makeda. Fondé en janvier 2017 par le DJ et producteur BRK, Hyperactivity Music, incontournable label de la scène drum’n’bass phocéenne est connu pour leurs fameuses « label night » et ses shows radio sur les ondes de La Grenouille. Il réunit plus d’une vingtaine d’artistes Français et une poignée d’artistes venus d’ailleurs. Hyperactivity a déjà publié 87 références. La dernière en date (HYP-087 by Vektah) est célébrée ce soir de 22h30 à 03h30 au Makeda. Défileront aux platines le Londonien Vektah donc, Lawrence Bachell pour l’état civil britannique, mais aussi les Marseillais Tribe et BRK. (De 22h30 à 03h30 au Makeda — 103 rue Ferrari — 13005 — 10€.).
Samedi 12 :
Dimanche 13 :
Abreuvoir en concert au Vide-Grenier de la Plaine. Bilingue, entre ballades pop, grunge mystique et post-punk, Avenoir réunit aujourd’hui Sasha Vaughan (chant, guitare), Charles Priem (basse), Léo Jousselin (guitare) et le dernier venu Clément Leray à la batterie en lieu et place de la boite à rythmes qui griffait leur son depuis la formation du trio en 2021. A quelques jours de la sortie de Vu dans le Miroir, leur deuxième opus, un 5 titres inspiré par les compos de The Cure, Fleetwood Mac ou encore Jeff Buckley. ils seront en concert à 13h lors du traditionnel vide-grenier de la Plaine qui lui court de 8h à 16h. (A 13h au vide-grenier de la Plaine — Place Jean Jaurès — 13001, 13005, 13006 — Gratuit.).
De l’Algérie à la Syrie. Mieux qu’un road-trip ce concert né de la rencontre des chefs Amine Soufari et Brigitte Cirla leur permet d’exprimer leur passion commune pour les musiques orientales. L’ensemble cévenol Dune Rive à l’Autre (25 choristes et 18 instrumentistes) dirigé par le premier, retrouve les chœurs a capella de la Marseillaise Brigitte Cirla, Les MardiSonnants et La Belle Equipe, respectivement forts de 25 et 6 choristes. (A 15h30 en l’Église Notre-Dame-du-Mont — 29, place Notre-Dame du Mont — 13006 — Participation libre.).