« Quand Hannibal a bien failli égaliser, mais la contre-attaque romaine a laissé Carthage sur le carreau, avec interdiction formelle de monter la moindre armée. »
« Dans ces vieux trucs qu’on appelait jadis les dictionnaires, on trouvait une petite section qui parle toujours aux plus croulants d’entre nous : les pages roses. C’était vachement bien, les pages roses, on y trouvait une foule de citations latines, du genre carpe diem ou vade retro satanas.
Et vous je sais pas, mais moi, il y en a une qui avait le don de me faire immédiatement décoller pour le pays des péplums : Delenda Cartago.
Direction Carthage donc, sur les rives de la Tunisie actuelle, en 146 avant notre ère, pour le denier épisode d’une longue distribution de baffes entre les deux grandes puissances de la Méditerranée de l’époque, Carthage et Rome. Bon, en 146, Rome mène largement au score après déjà deux guerres puniques. La Première, cent ans plus tôt, a coûté à Carthage la Sicile et son amour-propre. Hannibal a bien failli égaliser pendant la Deuxième, mais la contre-attaque romaine a laissé Carthage sur le carreau, avec interdiction formelle de monter la moindre armée.
Mais voilà, 50 ans ont passé ; Carthage s’est refait une santé commerciale, ses commerçants et ses négociants inondent la Méditerranée… »
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