Le Roller Derby, sport punk et féministe
10h sur Nova : c’est l’heure des cultures en résistance et de l’underground pas zéro. Ce matin, on vous parlait du roller derby français, en pleine forme… Roulez gonzesses!
Il y a deux ans, quand NOVA a cherché à savoir si la culture underground bougeait encore aux USA, Nova est revenue avec ce nouveau sport à roulettes. Au milieu des années 2000, quand des filles de l’Amérique profonde ont soudain commencé à se tatouer, à sprinter en patins et à se bousculer sur une piste circulaire, on a appellé ça le Roller Derby. C’est le film Bliss de Drew Barrymore qui a permis au concept de traverser l’Atlantique, mais en réalité la première ligue de ces patineuses d’un nouveau genre a été montée à Chicago en 1935 !
Le Roller Derby est un mouvement très girl power : sur la page facebook de la première ligue française, Paris Roller Girls, créée en 2010, on retrouve d’ailleurs la ménagère 60’s qui bande son biceps, au passage recouvert de tatouages.
C’est l’esthétique Roller Derby : un Do It Yourself punk associé à la troisième vague féministe. DIY oblige, puisque la Fédération Française de Roller Sports ne reconnait toujours pas ce sport, qui se développe pourant dans de nombreuses villes. Résultat : le mouvement est avant tout horizontal et autogéré. Pas de mac ! Les sponsors, elles vont les chercher toutes seules.
Un poum poum short, des bas résille, et go ! Résille trouée si possible, et de beaux bleus sur la fesse qui apparaissent à travers le collant couleur chair… Le Roller Derby, c’est à la fois sexy et guerrier. Un mix rockabilly-punk-pin-up à la sauce Mad Movies, le mag des films d’horreur et des séries Z. Un peu Peaches dans l’esprit, mais personne n’est obligé de laisser ses poils sous les bras…
D’ailleurs, les roller derby girrrls font comme elles veulent sur le plan vestimentaire. Ne leur parlez pas trop de cette histoire de bas résilles et de mini-short, au risque de vous pendre un coup de patin : le Roller Derby, c’est avant tout un sport, pas du folklore !
En ce qui concerne les règles, c’est très simple : un match de Roller Derby se joue entre deux équipes de 5 joueuses. 3 blockeuses, 1 pivot et 1 attaquante ou « jammeuse ». On les reconnaît à leur casque : une bande de couleur collée sur le casque du pivot, un casque avec deux étoiles pour la jammeuse et des casque vierge de couleur pour les blockeuses. Pendant chaque round de 2minutes, il s’agit de franchir le mur adverse. Tous les coups sont officieusement permis, y compris les amabilités fleuries du type « Je vais te faire plus mal que tes premières règles ! »
Ce week-end, ça a saigné au gymnase de Noisy-le-Grand, en région parisienne : l’équipe La Boucherie de Paris rencontrait les Grriottes Girrls de Lyon, elles même bien décidées à « hacher le jambon ». Miam.
Prochain rendez-vous de Roller Derby hexagonal près de Bordeaux, où l’on est pas peu fiers d’avoir un maire UMP en un seul morceau et une putain d’équipe : « les Petites Mort ». Ce dimanche 2 décembre à la Halle des Sports Pierre de Coubertin à Talence, elles affronteront les HDG (Heraut Derby Girls) de Montpellier, une équipe qui comme elles, n’a pas encore connu la défaite cette saison…
Tare ta gueule, et roulez… belles fesses !