À la dérive avec Erik Truffaz, on flâne une trompinette dans la poche, de Montmartre à Châtelet.
À la dérive avec Erik Truffaz, on flâne une trompinette dans la poche, de Montmartre à Châtelet. Il m’attendait sagement devant la grosse porte en bois des fusains. Le fusain, c’est le nom d’un havre de paix, un rêve, un labyrinthe de verdure jonché de morceaux de sculptures, où se réfugient des artistes et des peintures. À tout moment, on s’attend à croiser Cocteau, Bonnard ou Lautrec… Ici, Truffaz a les clés du paradis, du café et des cookies. Dans cette dérive qui descend du nord au centre de Paris, on voyage dans les profondeurs du son et du souffle, on s’envole aussi en orbite autour de la lune, avec un musicien un peu chaman qui signe ses ordonnances musicales avec un Z qui veut dire Jazz et aussi Truffaz.
Avec Erik Truffaz on a soufflé partout dans sa trompinette, la même que Boris Vian. Au fond d’une allée, Jacques Bibonne a déboulé, alors on a fait connaissance, et on s’est retrouvés dans l’atelier du peintre.
Truffaz aime la lumière, les lignes pures, les peintres flamands, Perrotin, Steve Reich et Pierre Henry. En bus, à pied, en métro, on a dévalé la ville, un retour à la réalité dans la foule et dans le bruit jusqu’à Châtelet pour déjeuner et faire de la musique à la cave. À la dérive avec Trutru il y a des oiseaux, des tableaux, la ville en mouvement, de la douceur, un journal intime, de l’herbe suisse et un souffle continu.
Le nouvel album d’Erik Truffaz s’appelle Lune rouge et il sera en concert le 4 octobre à Sainte-Marie-aux-Mines pour le festival « C’est dans la vallée ». Un festival qu’on adore crée par notre ami Rodolphe Burger du 4 au 6 octobre. Il y aura Truffaz, mais aussi Beau Catcheur, Bertrand Belin, Acide Arab, Areski, Sourdure, Arnaud Rebotini et toute la compagnie.
Visuel en Une © Erik Truffaz