Le chanteur et multi-instrumentiste a crée son propre style, le « Simigwa », qui donnera lieu au premier morceau rappé de l’histoire. L’icône du funk tropical des 70s revient sur 50 ans de carrière avec son 31ème album « 11th Street, Sekondi ».
Mathieu Girod démarre l’année 2020 en rencontrant une légende du highlife ghanéen, Gyedu-Blay Ambolley. Croisé au début de l’hiver lors du Tribu Festival à Dijon, le chanteur et multi-instrumentiste surnommé le « James Brown du Ghana » raconte sa jeunesse et sa contribution à l’âge d’or du highlife au début des années 70 au sein du Uhuru Dance Band aux côtés d’une autre icône, son ami Ebo Taylor.
En 1973, Gyedu-Blay sort le 45 tours « Simigwa Do » qui donnera son nom au genre musical Simigwa. Ce titre mêlant highlife, jazz, avec un phrasé chanté en langue fanti s’apparentant au funk parlé, fait de Gyedu-Blay Ambolley le précurseur du rap. Il affirme depuis, être le précurseur du rap avec ce single considéré comme le premier morceau rappé commercialisé, bien avant The Sugarhill Gang.
Il va dès lors parcourir le monde et partager les scènes avec Miriam Makeba, Manu Dibango ou encore Fela Kuti.
Toute cette créativité, le chanteur et musicien l’a tire de sa ville natale, Sekondi-Takoradi, une cité portuaire riche de cultures musicales grâce aux milliers de disques rapportés des Amériques et des caraïbes par les marins. Pour célébrer ses 50 ans de carrière, il rend hommage naturellement à son quartier natal avec son nouvel album « 11th Street, Sekondi« , un condensé de toutes ses expériences musicales avec son groove inimitable. Dès la première écoute, on comprend pourquoi les diggers du monde entier s’arrachent ses disques.
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