Lyna Khoudri a été sacrée Espoir féminin lors de la Cérémonie des Césars 2020, pour son rôle dans Papicha de Mounia Meddour. Le film relate l’histoire d’un groupe de jeunes étudiantes à Alger, pendant la décennie noire, et a été récompensé du meilleur premier film. Un film d’autant plus lourd de sens pour son premier rôle, que la famille de Lina fuit le pays et la guerre civile en 1992. Pendant son discours de réception, la jeune actrice franco-algérienne, qui a grandi à Aubervilliers, a cité Djamila Bouhired, héroïne de la guerre d’Algérie et véritable icône du monde arabe. Elle lutte pour l’indépendance de son pays, avant d’être arrêtée par l’armée française, et d’être condamnée à mort. En 1958, elle obtient la grâce présidentielle de René Coty, ce qui la sauve de la peine capitale. Cette figure tutélaire pour l’actrice, guide peut-être sa propre révolte face au cinéma français. 

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