Enfin une bonne nouvelle, prédite avec appétit par l’artiste parisien.
Il venait à peine d’inaugurer à Bordeaux son exposition intitulée Quelle merde !, ramassis de vieilles croûtes chinées aux puces et savamment profanées, détournées ou insultées, rassemblées à la galerie 5UN7. Mais Gaspard Delanoë, artiste squatteur et performeur parisien né « soit-disant » en mai 68, a dû en toute hâte retrouver la solennité propre à sa qualité de président-fondateur de son parti politique révolutionnaire (le PFT, pour « Parti Faire un Tour », dont l’objectif est de « changer le monde en s’appuyant sur le songe, car l’homme descend du songe »), au fronton duquel il se présenta aux élections municipales (2008), régionales (2010), présidentielles (2012), européennes (2014) et législatives (2017).
D’une sagesse jupitérienne, Delanoë annonce à ses compatriotes la première mesure nécessaire quand viendra le temps du déconfinement : « Ils vont baiser, les gens. En public. Copuler sans scrupule. Ce sera la plus belle partouze depuis 1765. » Vive la République, vive la France.
Visuel © Shortbus, de John Cameron Mitchell (2006).