Un nouvel outil proposé par Facebook qui pose des problèmes d’éthique
Notre commune drogue Facebook fait l’objet d’une actualité brûlante depuis hier.
Une actu qui ne fait pourtant pas les gros titres. Mark Zuckerberg, fondateur du réseau social, a donné une conférence hier soir pour expliquer son projet à venir : Graph Search. Citons Marco, qui a joué les Magritte : « Ceci n’est pas de la recherche web ! ».
C’est pire. Pour la faire courte, disons que l’ensemble des informations dont dispose Facebook sur ses utilisateurs depuis sa création va être recyclé pour permettre la création d’un nouveau moteur de recherche. Attention, il ne marchera pas sur les plates bandes de Google, son utilité est toute autre : « ce moteur là est conçu pour comprendre une requête précise et y donner la réponse directement ».
En gros, il pourra permettre de savoir si dans vos amis vous avez des fans de Céline Dion, ou pire des amis fans de Céline Dion et du film « Love Actually ».
En réalité, ce genre de projection peut nous faire sourire, on s’imagine déjà taper dans la barre de recherche du réseau social des combinaisons rocambolesques pour démasquer nos amis aux goûts douteux. Mais en fait, le moteur de recherche est une bombe à retardement. Il va être créé pour extraire des informations des profils d’internautes, mais en plus, il pourra analyser les photos, leur géolocalisation et la date de leur prise de vue. Et la vie privée dans tout ça ? Ah désolé, connais pas.
Recouper autant d’informations « représente un défi technique très pointu », révélait Zuckerberg hier soir. De ce fait, il va s’entourer des meilleurs pour mener à bien ce projet big brotherien : Lars Rasmussen et Tom Stocky sont sur le coup, deux ex-pointures de Google.
Leur taff est très compliqué parce qu’il ne s’agit pas seulement de soutirer des informations et des noms susceptibles de répondre à la requête soumise. Ils devront classer par pertinence et par proximité les résultats obtenus afin de classer en tête de liste nos meilleurs amis, nos parents et surtout les personnes avec qui on communique le plus.
A tel point que les résultats seront uniques pour chaque individu. On essaie de nous rassurer en ajoutant que les paramètres de confidentialité seront respectés : les photos privées resteront privées et les photos partagées avec un cercle d’amis spécifiques apparaîtront dans les résultats de recherche uniquement chez ces amis. Ouf ! Mais mise à part nous fliquer, à quoi peut servir un tel outil ? L’intérêt économique y est pour quelque chose… Les résultats de ces recherches sociales seront accompagnés de marques des grandes firmes en en-tête.
De la pub ? bah oui. Graph Search permettra un ciblage pointu des internautes grâce aux requêtes émises dans le moteur de recherche par les internautes. Les régies pub n’auront qu’à se servir…