De passage à Nova, le duo révèle à la Potion les petits secrets de sa pharmacopée… Au menu : safran et ail dans les oreilles.
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Aujourd’hui, La Potion reçoit Bab L’Bluz, des ami.e.s musicien.ne.s mais aussi un peu magicien.ne.s…
Dans son premier album, Nayda, Bab L’ Bluz fait résonner les rythmes de transe gnaouia dans les champs magnétiques du rock psychédélique et les volutes d’encens de la bohême hippie. Un disque poétique, puissant et politique aussi puisqu’en darija, l’arabe dialectal marocain, la Nayda veut dire “debout” ou “réveil”, désignant un mouvement festif de la jeunesse urbaine, un renouveau artistique pluriel et contestataire né à la fin des années 90.
Mais chez Bab L’Bluz, il s’agit aussi d’un appel à la réflexion, à un éveil intellectuel et spirituel : une invitation à remettre en question toute forme de dogme. Ce quartet électrique a deux architectes : la belle Yousra Mansour (la voix et l’awicha de Bab L’Bluz) et Brice Bottin, son alter-ego qui joue, lui, du guembri, le luth basse à trois cordes traditionnelles de la musique gnaouia.
Visuel © pochette de Nayda de Bab L’ Bluz