Aujourd’hui, La Potion invite la musique nature du flûtiste martiniquais Max Cilla.
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Max Cilla est un enfant des mornes de Martinique, ces montagnes escarpées et sauvages où les Neg’Marrons trouvaient refuge après avoir fui les plantations. Il a bien vécu quelques temps à Paris dans les années 60, il était tourneur-fraiseur. Mais voilà, à Paris, Max Cilla se sent coupé de la nature, de sa nature.
Alors en 1970, il rentre au pays, dans ces Mornes qu’il connaît par cœur, là même où son oncle l’initiait, gamin, à la flûte des Mornes, la toutoun bambou, une flûte traversière en bambou à 6 trous que certains disent héritée de la flûte peule. Une fois rentré, Max Cilla y fabrique ses propres flûtes et commence à développer son style, la « musique traditionnelle contemporaine de la Martinique ». Puis sous l’impulsion d’Aimé Césaire, Max Cilla entreprend de transmettre ce patrimoine musical aux jeunes insulaires. En parallèle, il joue aussi avec pointures de la musique afro-latine à NY et des artistes internationaux comme Bonga. En 1981, Max Cilla enregistre La Flûte des Mornes, un disque magnifique en deux volumes sur lequel il grave l’essence du « souffle de vie » de sa flûte bambou.
Pour La Potion, de passage à La Défense, Max Cilla nous fait l’honneur de se raconter unplugged dans sa cuisine et de révéler quelques secrets de sa flûte nature.
L’artiste se produira au Baiser Salé à Paris le 22 octobre.
Visuel © pochette de Max Cilla, La flûte des mornes