Aujourd’hui dans La Potion, le musicien brésilien Lucas Santtana.
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Le musicien de Salvador de Bahia faisait son grand retour l’an dernier, à l’occasion de la sortie de son dernier album, O Céu é Velho Há Muito Tempo (traduction = le ciel est vieux depuis longtemps). Pour ce 8e opus, Lucas Santtana a laissé tombé les architectures complexes de ces albums précédents, où les musiques traditionnelles se mêlaient à des samples ou à des beats électro-pop. Au contraire, O Céu é Velho Há Muito Tempo est un disque très épuré, un voz violao, c’est-à-dire un guitare voix qui évoque Joao Gilberto ou Caetano Veloso… Lucas Santtana y rend compte des tumultes qui secouent le Brésil, en proie à l’obscurantisme depuis l’élection du président d’extrême droite Jair Bolsonaro. En musique, en poésie, il dénonce les attaques aux minorités, la perversité des élites, la légalisation du port d’armes ou la destruction des terres indigènes en Amazonie. Et ça encore, ce n’était que l’année dernière…
De passage à Nova à l’occasion d’un concert acoustique dans Chambre Noire, l’émission de live de Radio Nova présentée par Reza Pounewatchy, Lucas Santtana a bien voulu se prêter au jeu de la Potion… et nous aider, pourquoi pas, à trouver un remède contre la folie du monde.
Au programme : rapè et ayahuasca, deux plantes issues de la médecine traditionnelle et des pratiques chamaniques brésiliennes, ainsi que Jorge Ben, dont la musique répare selon Lucas Santtana.