Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, on fête les neuf ans du deuxième album de The Do : « Both Ways Open Jaws ».
Tous les jours dans Alpha Beta Nova (lundi au vendredi, 9h-13h), Sophie Marchand célèbre un anniversaire, d’une personne, d’un disque ou d’un événement
Ce matin, on fête la décennie (ou presque !), de l’album Both Ways Open Jaws, deuxième album de The Do, sorti un 15 novembre 2011.
Il faut se souvenir que le duo formé d’Olivia Merilahti et Dan Lévy a sorti quelques années avant, en 2008, un premier album, A Mouthful, succès un peu partout grâce à son audace, ses tubes, ses orchestrations bazars.
Mais au début des années 2010, après les critiques dithyrambiques, les tournées internationales, à-peu-près tout ce qui place un jeune groupe sous une bonne étoile, le duo n’a pas envie de se laisser porter paresseusement par le succès.
Un album composé dans l’isolement, et qui vient confirmer le succès du duo
Alors, ils s’isolent, quittent le confort, refusent le luxe d’enregistrement qui leur est proposé, et essaient de chambouler leur propre manière de composer. Peut-être pour être au plus proche de ce qu’ils ressentent à l’époque, ou en tout cas pour garder le cap de leur indépendance.
Alors quand le disque sort, celles et ceux qui s’attendaient à de la pop franche et naïve sont un peu déstabilisés, parce que Both Ways Open Jaws est plus complexe que ça. En tout cas il est, en matière de création, très exigeant. L’orchestration est renforcée, les mélodies sont travaillées, et on sent que les écueils un peu évidents sont complètement évités. Et ça donne un album qui change, pas énormément mais quand même un peu, du précédent.
Ce qui est intéressant c’est qu’on sent que The Do s’est vraiment attaché à prendre des risques, à faire face à certains doutes, et s’est forcé à éviter les automatismes. Rien que pour ça, pour la démarche, je le trouve admirable cet album.
Et il a une place centrale dans la discographie assez impeccable du groupe.
Visuel © pochette de Both Ways Open Jaws de The Do