Aujourd’hui dans La Potion, le congorockeur Lova Lova !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Kinshasa la bouillonnante enfante bien des talents ça vraiment, ce n’est plus à prouver…
Surnommé Maître Tonnerre pour son rock très musclé, Wilfried Luzele alias Lova Lova n’a ni la langue ni les watts dans sa poche, marchant dans les pas de son aîné Jupiter Bokondji. Cette gouaille électrique, on la découvrait sur Kizobazoba en 2018, une fureur rock dont vous pourrez de nouveau vous saoûler jusqu’à plus soif prochainement puisque Lova Lova s’apprête à sortir un nouvel EP, Mutu Wa Ngozi, le 4 décembre prochain.
Drapé dans une cape rouge de prophète du turfu, Wilfried Luzele dénonce dans ses textes corrosifs, avec sa voix de chanteur de heavy metal, la corruption, la néo-colonisation, la pollution de sa ville chérie Kinshasa, mais aussi les pasteurs qui profitent de la crédulité de leurs ouailles, poussant à la marge les « shégués », les enfants sorciers, souvent jetés à la rue par leur propre famille. Dans son fief de Bandal, Lova Lova les a pris sous son aile, sortant avec eux un disque intitulé Mokili Na Poche. Après s’être illustré au Jazz Kif Festival à Kinshasa en 2019, puis Festival de Cinéma de Douarnenez, au Zorba ou encore à l’exposition Kinshasa Chronique à la Cité de l’Architecture à Paris, Lova Lova est venu faire un petit tour à Nova… en attendant l’heure de son concert, ce vendredi soir à 20h, au FGO Barbara à Paris, dans le cadre de la première édition, hélas digitale, du festival défricheur et curieux Ici Demain.