Aujourd’hui dans La Potion, une artiste franco-vénézuélienne, femme sauvage et louve enforestée : La Chica !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Sophie Fustec alias La Chica trace sa route entre l’Amérique Latine et Belleville à Paris, quartier de cœur dont le cosmopolitisme lui donne l’horizon dont elle a besoin pour fonctionner, créer et donner corps à son imaginaire sur le dos de ses claviers. La Chica a grandi entre la France et le Venezuela, dont elle tient les racines par sa maman. Elle le dit elle-même, pas facile de vivre tous les jours avec cette schizophrénie culturelle, mais ça la nourrit et au fil des années, il semble que la Chica se soit trouvée. On l’a découverte en pilier des polyphoniques 3SomeSisters, puis on l’a suivi, choriste ici pour Yaël Naïm, là un EP, Oasis, en 2017 puis un premier album, Cambio, en 2019.
De Ravel à Radiohead, de Tune Yards à Debussy, c’est une mosaïque d’influences qui veille sur La Chica et pour La Potion aujourd’hui, la musicienne déflore son nouvel album, La Loba, dans les bacs le 4 décembre prochain. La Loba, un disque empreint de magie et de rituels, de rage et de pop endeuillée portées par une aura punk à la Juana Molina, un disque fait de mains qui se frottent et de textures électroniques, où cohabitent guerrière, sorcière, l’œuvre de Clarissa Pinkola Estes (Femmes Qui Courent avec Les Loups), rivières et racines…