Au Honduras on pleure deux fois : quand on arrive, et quand on se fait kidnapper
Tournez Planète, les voyages de Marie et Giulio aux confins du monde et du racisme, tous les matins à 7h40 sur Nova, en podcast par là, et en petit guide ici.
L’essentiel du Honduras
Chef de (coup d’) État : Pepe Lobo, reconnu par son père mais aucun de ses pairs
Capitale : Tegucigalpa (phonétiquement : tes-goûts-cigales-pas)
Dicton : « Au Honduras, on pleure deux fois, quand on arrive, et quand on se fait kidnapper »
Position géographique : dans ce petit point nodal du continent, c’est un peu le marc mal filtré coincé dans l’entonnoir de l’Amérique. Belle image pour un pays producteur de café, gringo.
Illégal : la cigarette dans les lieux publics, les gangs, les armes à feu, le trafic de drogue, les coups d’États, frapper les homos, violer les femmes
Trait de caractère Hondurien : Illégal (synonymes : desperado, brigand, outlaw)
Traits physiques : Ce trait noir que l’on voit au dessus de la bouche est une moustache. Ce trait noir au dessus des yeux est un mono-sourcil.
Météo : Le climat est divisé en deux saisons, celle des ouragans, et celle des cyclones
Clin d’œil météo : Tegucigalpa et La Nouvelle Orléans, ravagées toutes les deux par des ouragans, sont jumelées. Mais c’est un hasard, ça date d’avant Katrina ! Beau hasard admnistratif, la vie c’est drôle quand même, ça tient à ces petits riens..
Ouragan Hondurien Célèbres : Mitch et Félix
Femmes célèbres : Dania Prince, miss monde 2003, et Ugly Betty (Gare à l’imbroglio : Marguerite Honduras n’est pas Hondurienne, mais écrivain).
Hommes célèbres : Les honduriens (célèbres) sont tous frères. Les 4 joueurs Palacios de l’équipe nationale de football sont tous frères. Breaking news : ils ne sont plus que 3, le petit dernier est mort assassiné.
Principal fait historique : qualification pour le Mondial de football 2010
Période précolombienne : Hélas, les colombes ne sont toujours pas arrivées au Honduras.
Pas de colombe, pas de paix, alors meilleure idée de guerre : La Guerre du Football. 1969, Tegucigalpa accueille le match amical Honduras/Salvador, les meilleurs ennemis. Les supporters honduriens empêchent les joueurs salvadoriens de dormir en criant aux fenêtres de l’hôtel. Le lendemain, le Honduras gagne. Match retour au Salvador : rebelote. S’en suit une guerre de 100 heures à la frontière qui fera des milliers de victimes.
Conséquences :
- À cause du conflit, le projet de Marché commun centraméricain fut interrompu pendant 22 ans.
- Le Honduras arrête de reconnaître le Salvador durant 15 ans
- Le traité de paix n’a été signé qu’en 1980
Population presque : 7% d’Amérindiens, 93% de colons.
Aaaaah des Noirs : Non non, ne partez pas, ils sont aussi Honduriens ! Ce sont des Garifunas. Ce sont Les seuls afro-américains du continent à n’avoir jamais connu l’esclavage. Une sombre histoire de naufrage de navire négrier.
Conseil aux voyageurs
Quel moyen de transport choisir ? Aventurier ? choisissez l’avion ! Le Honduras détient le record d’accidents d’avion. La piste d’atterrissage de L’aéroport de Tegucigalpa est considérée comme la plus dangereuse du monde. Frisson garanti ! Avec un peu de chance vous glisserez sur un toboggan d’évacuation dans la mer des Caraïbes.
(NB : le geste étrange de la main des Hôtesses n’indique pas les issues de secours, c’est un signe de croix)
Quelle arme pour se balader ? Nous vous conseillons un classique Berreta 92. Léger, instinctif et diligent, parfaitement adapté aux conditions honduriennes.
Astuce tourisme : attention, que vous le soyez ou non, ne dites jamais « Je suis Journaliste ». Même si c’est pour rire, comme le dit parfois Bernard de la Villardière. Le Honduras en tue 5/6 par an.
Voyagez malin : Levez les yeux au ciel, à part des avions et des maisons (en période d’Ouragan) il y a parfois (surtout dans le comté de Yoro) des pluies de poissons ! En fait les cyclones emportent les poissons de l’Océan Atlantique dans le ciel et les relâchent sur le continent. Les Honduriens n’ont plus de maison, mais ils ont du poisson. Quelle bonne étoile ils ont, quand même.
Deux visions du pays :
- Dépliant touristique : Plongée corail, pêche au gros, petits singes, foot sur sable et ambiance pittoresque, églises adorable, architecture coloniale, culture maya, colibri émeraude
- Conseils aux voyageurs du Ministère des Affaires Étrangères (best of) : « Éviter toute altercation avec les Honduriens, ils sont armés / bandits de grands chemins / hôpitaux médiocres / problèmes intestinaux / animaux et piétons sur la route / Soyez discrets / car jacking / pirates / Ne pas se promener en bord de mer / demande de rançon »
Maladie : la Dengue, c’est le cancer du colon. Alors fuyez les moustiques comme Disiz la Peste…
Zone dangereuse à éviter : la région entre la paix, l’espoir et merci (les villes de la Paz, la Esperanza et Gracias ) porte mal ses noms. Il n’y a aucun espoir, la paix ils connaissent pas et vous n’aurez pas le temps de dire merci.
Vous voulez des vacances en gang organisé ? Les pièges pour éviter les arnaques : Vous souhaitez intégrer un vrai gang de durs, attention aux faux. Choisissez la Mara Salvatrucha 13 (dit MS 13) une amicale salvadorienne qui marche bien au Honduras aussi (spécialité : trafic arme, drogue, meurtres, prostitution).
Elle est facile à reconnaître. Déjà, c’est écrit sur sa gueule (comme sur celle de Lionel ci-dessous, un G.O. d’un camp de vacances Hondurien)
Ensuite l’initiation des nouveaux membres doit consister, pour les hommes, à encaisser un tabassage en règle pendant 13 longues secondes. Les femmes doivent, elles, subir un viol collectif de la part de six membres masculins du gang pendant plus d’une minute. Sinon, attention c’est surement un faux.
Vous pourrez participer à des activités comme le rituel de la cocaïne ou avoir la chance de subir un fameux enlèvement à la hondurienne (gardez le numéro d’un proche pour la rançon)
Retour difficile : Après des vacances aux Honduras, le retour chez soi et à la vie normale est difficile. Pour plusieurs raisons :
- Déjà parce que rentrer vivant c’est rare
- Mais surtout si d’aventure vous arrivez à rentrer chez vous, le syndrome de Stockholm contracté auprès des Honduriens vous donnera un sacré coup de cafard. Vous n’avez qu’à vous inscrire à l’UMP comme Ingrid Betencourt, la droite offre un cadre et des arguments rassurants aux gens qui ont eu peur.
Plat typique : El Plato Tipico (si c’est son nom, une sorte de Tortilla)
Petit Précis de Hondurien
Un plat typique : un Plato Tipico
Un taxi : un tacos
Feliz Navidad : Joyeux Noël Félix
(Offrez donc un sourire aux Honduriens : Felix Navidad est une bonne vanne à faire dans les villages détruits par l’ouragan Felix)
Indices Occidentaux
Le Belge du Honduras : L’athée, le salvadorien, l’athée salvadorien.