Cette semaine, c’est l’ouverture de la 68ᵉ édition du Salon d’art Contemporain de Montrouge. Rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art, les curieux, les professionnels et les néophytes, l’événement nous invite à plonger dans les propositions de la jeune garde artistique contemporaine. Ça tombe bien, la nouvelle génération a des trucs à dire, pour nos yeux et nos oreilles.
Alors que les budgets de la Culture se font tronçonner aux Pays de la Loire, en Hauts-de-Seine, ça réfléchit, ça crée le débat et ça s’organise. Nova est parti traîner ses micros à la 68ᵉ édition du Salon d’art Contemporain de Montrouge, un rendez-vous essentiel de la scène artistique contemporaine, qui déniche les artistes émergent⸱es depuis son inauguration en 1955.
Le Salon d’art Contemporain de Montrouge : un regard mosaïque, engagé et audacieux
Cette année, une quarantaine d’artistes internationaux sélectionnés parmi plus de 2300 candidatures propose un regard mosaïque, engagé et audacieux sur le monde, à travers des installations, des sculptures, des vidéos, des performances, et beaucoup de peintures. C’est coloré, ça prend l’espace et ça saisit le regard, on est surpris, dérangé, attiré, interrogé, on déambule dans les œuvres, les esthétiques et les émotions dans une scénographie aérée. Les œuvres sont regroupées par artistes dans un espace libéré de cloisons, ce qui permet de les voir toutes dans le même regard, et de s’en approcher en fonction des affinités que nous sentons entre elles, ou entre nous ! (Retrouvez le reportage audio complet en cliquant sur le lien en haut de l’article !).
Andréa Ponsini et les objectifs d’un rendez-vous défricheur
Nos micros croisent d’abord la route d’Andréa Ponsini. Grand habitué du Salon d’art Contemporain de Montrouge, qui a travaillé 10 ans en tant que responsable des arts plastiques à la direction culturelle de la commune, il est désormais le tout nouveau commissaire de l’événement. Sa nouvelle responsabilité l’engage à la croisée des chemins entre nouvelles impulsions et héritages, avec l’objectif de placer les relations entre les artistes, le public et les réseaux professionnels au cœur du Salon.
L’œuvre en action de Cécile Cornet
Impossible d’évoquer le Salon d’art Contemporain de Montrouge sans parler des artistes qui y sont exposés. Cécile Cornet est une jeune diplômée de l’école de Kourtrajmé, devenue une peintre autodidacte passionnante, dont les tableaux composés comme des énigmes nous plongent dans l’univers de la femme objet du foyer et dénoncent le stéréotype de la bonne ménagère. L’étrange tableau Nomad’s land, de sa série Stay At Home Girlfriend attirent particulièrement l’œil : l’art est ici comme un état des lieux, un point de départ pour l’action, voire la réparation.
Louis Guillaume, l’art de l’impermanence
Enfin, nos micros rencontrent Louis Guillaume, artiste-explorateur et autodidacte-inventeur, qui sculpte les matériaux dégradables qu’il récolte lors de ses longues marches dans la nature, avec une affection particulière pour la bourre de peuplier. Son travail se construit « comme un dimanche après-midi« , donc au gré des rencontres fortuites… Pour produire des œuvres sensorielles, tissées, nouées, collées ou brûlées, vouées à évoluer dans leur forme même au gré des saisons, et qui rappellent la beauté du simple et de l’éphémère.
Le Salon d’Art Contemporain de Montrouge, c’est au Beffroi de Montrouge du 7 au 23 février. Entrée libre 7/7 de 12h à 19h.