A New York, le pigeon atténue les clivages ethniques, sociaux et culturels
Enfer scatogène du Parisien, le pigeon aurait des vertus sociales outre-Atlantique.
Comme le rapporte le New York Times, l’élevage de pigeons new-yorkais a tendance à fédérer des personnes d’horizons socioculturels divers.
Introduite par les migrants irlandais et italiens, cette pratique a diffusé parmi les Afro-Américains, les WASP et les Latinos. Les quartiers de Bushwick, Canarsie et Ozone Park, particulièrement touchés par cette fièvre aviaire, ont dès lors vu leurs résidents passer outre les clivages communautaires. De jeunes ouvriers noirs en sont venus à rencontrer, converser, se lier d’amitié même, avec de vieux Irlandais et Panaméens.
Le sociologue Colin Jerolmack (NYU) leur a carrément consacré un livre, Global Pigeon. Il explique que grâce aux pigeons, des Italiens-Américains et d’autre blancs « sont entrés en contact avec des personnes d’âges et d’“ethnies” différentes, avec qui ils ne s’associaient pas volontairement avant ».
Agent de cohésion sociale, le pigeon éviterait également à de jeunes prolétaires de traîner dans les rues. Ainsi de Delroy Sampson, électricien de 60 ballets, qui a su attraper la pigeon mania au vol, et préférer le confort des toits à l’arbitraire de la rue.
D’autres tranches de vie pigeonne (en anglais) sur le NY Times