L’investigation fait sa révolution avec les Offshore leaks
Sale temps sous les cocotiers…
Jérôme Cahuzac vient d’avouer l’existence d’un compte crédité de 600.000 € d’abord détenu en Suisse puis transféré à Singapour dès 2009 ; on apprend que Philippe Péninque, proche de Marine Le Pen a ouvert le compte en Suisse de Cahuzac en 1992 tandis que le trésorier de campagnede François Hollande aurait investi aux Iles Caïmans… Bref, l’actu offshore est chargée. Mais de quoi Cahuzac est-il le nom ?De ces paradis fiscaux trous noirs béants de la finance qui engloutissent entre 20 et 30 milliards
Et c’est à point nommé que déboule le Offshore Leaks ! Cette opération vient de révéler des millions de transactions effectuées dans les paradis fiscaux par des milliers de sociétés et de particuliers, issus de plus de 170 pays.
2, 5 millions de fichiers mis à jour
L’enquête a été menée durant quinze mois par 86 journalistes du monde entier (travaillant au Monde, au Guardian, au Washington Post, dans des journaux argentins, nigérians…etc) réunis sous le sigle ICIJ (International Consortium of Investigative Journalists).
Selon le quotidien belge Le Soir, les révélations représentent 160 fois le volume des câbles diplomatiques répertoriés par WikiLeaks, de quoi déclencher un séisme fiscal planétaire…
Les nouveaux wikileaks
Vous vous souvenez de Wikileaks ? Le premier site web « lanceur d’alerte » (« whistle-blowers ») avec la révélation de 251 000 câbles diplomatiques américains en 2010 et d’une vidéo de bavure d’un hélicoptère de l’armée américaine en Irak.
Depuis, d’autres « wikileaks » se sont montés. Les enquêtes à base de leaks (ces fuites d’informations par des sources protégées) se sont multipliées, et ont été intégrées à l’économie éditoriale des journaux. Rappelez vous Vatileaks, cette affaire de fuites au Vatican qui nous avait retourné le Saint-Siège en 2012.
En 2013, l’avenir est donc au data journalisme.
Cette fois, comme le souligne « Arrêt sur Image », « là où WikiLeaks donnait à voir des conversations par mail, des documents explicites et immédiatement exploitables, les fichiers d’ICIJ exigent d’être décodés, comparés, mélangés, analysés ».
Un gros boulot pour cette nébuleuse journalistique mondiale qui montre que l’on a besoin de ce genre de multinationale là !