Et si la K7 connaissait le même destin que le vinyle ? A vos walkman
Tout le monde s’arrache les vinyles : la qualité sonore, la matérialité de ces disques et les rééditions de classiques et de nouveautés en font un marché vivant et dynamique. L’année 2012 est même l’année où l’on a vendu le plus de vinyles depuis les années 1990 !
Mais collectionner des cassettes pourrait bientôt redevenir la nouvelle tendance.
Pourquoi donc ? Car si le son vinyle est effectivement époustouflant, on a du mal à dire la même chose de cette bonne vieille K7. D’autant plus que ce sont des petits objets fragiles, et ceux qui les ont utilisées se souviennent des fils qu’il fallait remonter manuellement à l’aide d’un crayon. Et pourtant, il existe des nostalgiques (un peu snobs) qui en regrettent le format, le son certes un peu écrasé mais si particulier, le bas coût, la possibilité d’y graver autant d’artistes qu’on le souhaite.
Et certains artistes commencent mêmes à sortir leur album en format cassette : Daft Punk, par exemple, propose Random Memory Access en format K7, le groupe Archive a fait de même … Et c’est l’industrie toute entière qui est en train de connaître un nouveau boom. De nombreux petits labels de musiques (Midnight Special Records, Snatch Tapes, Not Not Fun) se spécialisent dans la K7 audio et organisent des soirées DJ-cassettes.
Alors ne jetez plus vos cassettes, car vous êtes peut-être à la tête d’un trésor dont vous ignorez encore la valeur (affective ?). Car la production de cassettes est menacée par la raréfaction du matériel nécessaire à leur fabrication ; et dans ce cas, ces petits objets deviendraient de véritables objets vintage recherchés.
D’ailleurs, des nostalgiques se sont acharnés pour ne pas laisser mourir la cassette, et ont organisé des levées de fonds qui leur ont notamment permis de réaliser aujourd’hui ce documentaire :