Le documentaire “20,000 Days on Earth” renouvelle le genre du docu musical.
Il est temps que la musique retrouve de son mystère, bouffée par la télé-réalité, salie par la presse people, réduite au pire par des producteurs qui ne croient plus en elle, elle a sombré corps et âme dans la vulgarité. Et pourtant, un peu d’espoir demeure, en tout cas c’est qu’affirme la BBC grâce aux documentaires “20,000 Days on Earth” de Nick Cave présenté lors du prestigieux festival américain Sundance.
Un document sur la vie de la star australienne durant le processus de création de son dernier album, Push the Sky Away : visite chez le psy, conversation intime à l’arrière de sa voiture avec Kylie Minogue, mélange de rêve et de réalité comme dans un David Lynch explique la journaliste. Le tout renouvelle le genre du docu musical inventé en 70 avec Woodstock en y apportant cette poésie et cette créativité qui manquait cruellement jusqu’ici au genre.
Lars Ulrich de Mettalica qui constate la même problématique, explique avec bon sens qu’aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux, tout le monde sait tout sur tout le monde. Quel intérêt de reproduire ça en image ? Il est vrai qu’il serait sérieusement temps de se demander pourquoi la musique a eu un tel impact sur les générations des 60’s et 70’s … Peut-être parce qu’elle représentait autre chose qu’un ascenseur social, des histoires de fesses ou une compétition sportive.
Et si on rêvait un peu ? Ne serait-ce pas là un héritage culturel plus riche à laisser à nos enfants ?