Le faux hit du début d’année se dote d’un clip.
C’est sans doute un des morceaux les plus sexy de ce début d’année. Un tube oui mais un tube à essai.
Il y a en creux de ce morceau de quoi conquérir la planète. Pourtant le track s’anihile lui même, se sabote, comme si Moodymann, aka Kenny Dixon Jr (pionnier et grand héros de House et Deep de Detroit), conscient qu’il pourrait trop facilement faire ce que des milliers de musiciens cherchent à faire en vain, se refuse à ce destin de star. Moodymann est un roi de l’underground, un de ceux dont la musique s’offre comme un trésor, se découvre écoute après écoute, disque après disque. Car cette teneur bancale qui est conféré ce lyk U used II, le transforme irrémédiablement en un titre culte, qui ne meurt pas dès lors qu’il n’est plus un titre périssable. On ne pourra pas atteindre le niveau de saturation d’un Happy de Pharell qu’on entend en boucle partout. Mais on pourra chérir ce titre pendant des moins, conscient de la chance que nous avons de l’avoir pour soi. c’est ce qu’on appelle un futur morceau culte.