Aujourd’hui dans Vitamine So, une déclaration d’amour aux troquets et aux bars, c’est « Bistro » d’Anis
Chaque matin juste avant Alpha Beta Nova , Sophie Marchand met en musique l’actualité d’ Un Nova Jour Se Lève avec un morceau faisant lien avec l’information du jour.
Alors Sophie, tu nous emmènes au bar dès le matin ?
Tu vois Armel, ces conversations de comptoir ça me rappelle d’abord à quel point ça me manque, même de bon matin. Ça me manque le zinc poisseux, les eaux tièdes, les cacahuètes auxquelles tu ne devrais pas toucher et pourtant si, tu les touches, et pire que ça tu les manges. Alors je voulais commencer cette chronique avec un petit instant nostalgie, si vous vous sentez dans ce genre d’humeur. Sachez que quelqu’un a eu la bonne idée de sortir il y a quelques semaines un son de 2h de bruits de bistrot.
Tout simplement à base d’éclats de voix, de verres qui trinquent, de rire. Rien de spécial et en même temps vous savez comment c’est : un seul bar vous manque et tout est dépeuplé.
Mais je voulais aussi vous jouer un morceau qui célèbre des petites choses sans importance que l’on se dit au comptoir, les verres de trop, les rencontres d’après minuit, ou d’avant midi. Bref un morceau qui est une déclaration d’amour au rade et au troquet, signée par Anis, ce musicien de Cergy qui a toujours eu l’art et la manière de chanter la France populaire, celles des toiles cirées, des MJC, des sweet-banlieues pourries.
Et en 2005 sur son album La Chance , qu’on vous jouait sur Nova, il a composé le morceau Bistro, comme Brassens l’a fait avant lui, mais avec sa plume et sa gouaille des années 2000. Vous allez voir ça a le charme d’une prose bien sentie, et surtout ça ne donne qu’une seule envie : c’est d’y retourner dans ces rades.
Et de s’y dire des petites banalités qui ne font finalement pas de mal.
Visuel © pochette de La Chance d’Anis