Découvrez le premier court-métrage de Lars Von Trier, réalisé alors qu’il n’a que 14 ans !
Il y a quelques semaines, on vous faisait pénétrer dans l’imagination de Lars Von Trier enfant. C’était un dessin animé qui retraçait le voyage de Super Saucisse vers Squash Land : une mise en scène déjà bien complexe et psychédélique pour un jeune garçon de onze ans. En effet, le réalisateur de renommée internationale à qui l’on doit une petite quinzaine de chefs-d’oeuvre (Europa, Dogville, Manderlay, Melancholia, Nymphomaniac…) a témoigné son intérêt pour le monde du cinéma dès son plus jeune âge. Il commence en tant qu’acteur dans un téléfilm à douze ans, où il joue le rôle d’un jeune garçon renfermé.
Dans son livre intitulé « Lars Von Trier, le provocateur », Jean-Claude Lamy raconte que le réalisateur avait déjà éprouvé son intention de travailler dans le monde du cinéma, alors qu’il n’avait que douze ans, lors d’une interview pour un quotidien national (Aktuelt). Au journaliste qui l’interroge sur sa volonté de devenir plus tard acteur, Lars Von Trier répond qu’il ne sait pas, mais que ce qu’il sait, c’est qu’il veut être quelqu’un dans le cinéma. On peut dire que c’est chose faite aujourd’hui !
Entre 1968 et 1969, il réalise une série de trois petits films d’une minute, mais le réalisateur dit ne plus se rappeler du sujet. Ensuite, en 1970, il a quatorze ans, il cesse d’aller à l’école, ce qui lui offre l’opportunité de se consacrer davantage à la réalisation de courts-métrages, un peu plus élaborés que les précédents, et où l’on retrouve déjà les grands thèmes qui traversent son oeuvre ultérieure : la souffrance, la mort, le destin tragique, le miracle…
On vous propose de voir ici le premier court-métrage réalisé du réalisateur, auquel il donne le nom de « De Hvorfor Flygte Fra Det Du Ved Du Ikke Kan Flygte Fra ? » qui se traduit par, « Pourquoi essaies-tu de fuir ce que l’on ne peut pas fuir ?« . Le film commence par l’accident d’un enfant, percuté par un camion. Son ami, terrifié et perturbé, s’enfuit à travers les bois et les rivières pendant que l’autre git sur un trottoir entouré de bougies. Ce dernier que l’on pense mort, se relève comme miraculé pour aller poursuivre le lâche qu’il avait pour ami. Le film révèle déjà le style très personnel de Lars Von Trier.