Raconter l’histoire ancienne de l’Algérie au cinéma, c’est toute une aventure…
La dernière reine est une première fois. En revenant sur l’histoire de Zaphira, une monarque qui aurait tenu tête au pirate Barberousse dans l’Alger de 1516, Damien Ounouri et Adila Bendimerad ne font pas que ressusciter un cinéma d’aventures populaires à l’ancienne, ils ouvrent une page de cinéma (et d’histoire) qui n’avait pas encore été écrite à l’écran, celle du récit national et médiéval de l’Algérie.
Faisant s’embrasser péripéties épiques et regard intime sur les coulisses du pouvoir, La dernière reine, œuvre donc à donner corps (et âme) à une représentation culturelle qui manquait, raviver un imaginaire historique tout en racontant ses persistances dans le présent, via un regard contemporain sur les rapports homme-femme. Une gageure renforcée par une part de mystère autour de Zafira, reine dont on ne sait toujours pas si son existence a été réelle ou mythifiée, le tandem de réalisateurs y reviennent au micro de Nova.