Les nouveaux programmes 2024-2025 prennent place, et le mois de septembre marque la ligne d’arrivée de cette rentrée culturelle. Pour ne rien rater des derniers événements encore en lice en cette fin de saison, Nova a minutieusement exploré les entrailles de son agenda culturel. Foncez vite avant qu’il ne soit trop tard…
Metal Diabolus : la Philharmonie se galvanise
Le Hellfest c’est terminé, mais..
Adepte de sonorités puissantes, de voix démentielles, du sweeping d’une guitare électrique, d’Iron Maiden ou encore de Metallica ? Si vous avez l’habitude de recevoir une alerte pour volume sonore trop élévé et que vous répondez à tous les critères, l’exposition Metal Diabolus devrait vous plaire. Le visiteur profitera d’un voyage immersif dans le monde des metalleux.
La Philharmonie de Paris fait rayonner l’univers du métal, de ses prémices à aujourd’hui, touchant à la scène internationale, locale et underground, aux figures emblématiques jusqu’à ses inspirations religieuses. En proposant un spectre d’oeuvre badass et plutôt abondant (pour un modeste nombre de 400 oeuvres), on y retrouve des instruments de musique et des costumes de musiciens renommés, mais aussi des oeuvres iconographiques et audiovisuelles d’artistes tels que Gottfried Helnwein, Wim Delvoye, ou encore Hans Ruedi Giger.
Et pour couronner le tout, la scénographie, inspirée du plan de la nef d’une église, vous plongera dans l’atmosphère fantasmagorique (voire onirique) que l’on retrouvait dans les concerts mythiques des grands groupes qui ont rythmé la dernière moitié du XXe siècle.
Vous avez jusqu’au 29 septembre pour profiter de Metal Diabolus à la Philharmonie de Paris. Plus d’infos ici.
Histoires paralympiques : De l’intégration sportive à l’inclusion sociale
La flamme olympique n’est pas tout à fait éteinte… Notre dernier article des bons plans portait sur les fameuses Olympiades Culturelles à l’occasion de l’arrivée des JO. Mais n’oublions pas les Paralympiques, elles arrivent le 28 août et promettent un spectacle tout aussi fou.
Pour l’occasion, le Panthéon dévoile une rétrospective du sport paralympique, de sa naissance (1948) à son inclusion totale en compétition. Car, comme le démontrait la BNF à travers son expo À nous les stades dont on parlait dans notre précédent article, les Jeux Olympiques n’ont pas toujours été d’humeur très inclusive. Si les JO ont (ré)apparus en 1896, les épreuves paralympiques, elles, ont un demi siècle de retard…
En mêlant archives, affiches, photographies, matériels sportifs, objets et documents audiovisuels, l’exposition aborde deux points fondamentaux du mouvement : le processus d’intégration progressive des athlètes et la transformation des discours, images et matériels associés aux pratiques compétitives. L’exposition met donc en lumière le chemin d’une émancipation, les personnalités importantes et les moments phares de celle-ci.
Sylvain Ferez, co-commissaire de l’exposition déclare :
« Cette exposition dévoile de nouveaux héros qui incarnent la réussite et la valeur sociale dans la diversité. »
Pour être incollable sur l’histoire des Jeux Paralympiques, vous avez jusqu’au 29 septembre pour vous rendre à l’exposition Histoires paralympiques au Panthéon. Plus d’infos ici.
Le Fusion Concept Festival : la culture Hip-Hop mise à l’honneur
Après avoir profité de freezs, de thomas ou encore de coupoles lors des épreuves de breakdance aux JO, cet art urbain revient poser ses valises à Paris pour le festival de hip-hop le plus influent du monde. C’est au coeur des 6200 mètres carrés du Zénith de Paris que se retrouvent spécialistes et néophytes, danseurs de breaking, de krump ou encore de litefeet et de popping.
Qu’en est-il du programme ? 3 jours de folie où est attendue la mémorable compétition internationale de danse freestyle, le 1er septembre au Zénith de Paris. Mais avant, pour fêter l’ouverture du festival, les visiteurs pourront également profiter d’un cocktail, de one-man shows et de DJ Sets, le 29 août (et tout ça gratuitement). Le lendemain, le festival propose des workshops de danse (pas gratuits cette fois-ci…) : électro, voguing, hip-hop – bien sûr – et même turf’, Passage de la Canopée à Châtelet. La veille de la finale, le 31 août, les b-boys et b-girls vous donnent rendez-vous à La Bellevilloise pour les dernières sélections de la grande finale (10€ la place), pour assister à des battles 2VS2.
Le Festival Fusion Concept c’est du 29 août au 1er Septembre à Paris (La Bellevilloise, Châtelet-les-Halles) et au Zénith. Plus d’infos ici.
Dialogues urbains : un échange artistique perpétuel
Vous voulez des chiffres ? 60 artistes, 28 œuvres d’art et réalisations, 9 pratiques des cultures urbaines.
C’est ce que propose cette exposition centrée sur la culture urbaine, présentée sous toutes ses formes : peintures, graffitis, vidéos, photographies, sculptures. Mais surtout, présentée par le biais d’une sélection de collaborations artistiques qui en éclosent, d’où la soixantaine de noms, dont Seth, Nasty, Atlas et Philippe Katerine.
Se dévoile donc un travail d’équipe où la créativité, l’originalité, l’individualité viennent fusionner pour créer un seul et unique univers. C’est un travail d’équipe, un featuring qui permet d’enrichir un travail, de rassembler deux styles, de mixer des idées. Résultat ? Une expo pluridisciplinaire où l’ennui est vite ostracisé. L’expo propose des installations digitales et interactives, les différentes pratiques du street art, ainsi que la photo, la musique, la danse, la vidéo, la bande dessinée et la mode.
Dialogues urbains c’est jusqu’au 22 septembre au Pavillon Vendôme de Clichy-la-Garenne. Plus d’infos ici.
Anticipation Festival : quand – en plus d’être beau – l’art est écolo
« Quand l’art et l’écologie se rejoignent pour impulser une culture du changement », de sages paroles retranscrites visuellement par La Gaîté Lyrique, dans une démarche activiste.
Le mot d’ordre du festival : agir. Si la majorité des expositions font preuve de rétrospective, celle-ci ouvre l’oeil sur l’avenir. Le but est de conscientiser les visiteurs, et notamment les entreprises, au déclin climatique, dans l’espoir que ceux-ci s’imprègnent dudit mot d’ordre. Car oui, s’il y a espoir, il y a action. Une action que l’on retrouve dans la scénographie entièrement recyclable du festival, conçue par l’atelier CRAFT. On la retrouve également dans la redécouverte d’un savoir-faire d’antan, le papetier, en s’appuyant sur le processus de recyclage développé dans les usines Paprec de la Courneuve.
Anticipation festival c’est une expérience de partage, de sensibilisation et d’action par l’intermédiaire de performances d’artistes, de concerts, de projections, de conférences et bien plus. Un lieu qui permettra aux entreprises de brainstorm pour trouver des mesures écologiques ASAP afin d’améliorer leur skills (et surtout, la planète).
Pour en profiter (c’est gratuit, au demeurant) rendez-vous à la Gaîté Lyrique de Paris jusqu’au 22 septembre. Plus d’infos ici.
Le monde comme il va : quand l’art invite à la réflexion
La Bourse de Commerce met en exergue la collection de François Pinault, riche de plus de 10 000 oeuvres. Le monde comme il va ou l’expo qui occupe toutes les rédactions culturelles, nous invite à la réflexion sur le monde qui nous entoure, des années 1960 à nos jours, soulignant toutes ses complexités, ses paradoxes, sans oublier sa grandeur et sa beauté.
D’un point de vue métaphysique, artistique et philosophique – d’où le nom de l’expo qui renvoie à un ouvrage de Voltaire -, le visiteur est invité à questionner notre société. En entrant dans l’imposante rotonde, s’étale l’oeuvre de Kimsooja, un immense miroir en guise de sol où s’y reflète le ciel, une allégorie poétique du reflet du monde. Les artistes Sun Yuan, Peng Yu ou encore Maurizio Cattelan ont eu l’ingénieuse et étonnante idée de mettre en scène des hommes politiques, religieux ou militaires, en fauteuil roulant ou encore d’infantiliser le dictateur Adolf Hitler, leur donnant une apparence innocente… Cette expo est pleine de surprises visuelles, parfois provocatrices, parfois cocasses, des surprises à ne pas rater.
Vous avez jusqu’au 2 septembre pour en profiter, à la Bourse de Commerce de Paris. Plus d’infos ici.
Les Belles Images de Thomas Mailaender : photographie & expérimentation
Thomas Mailaender, natif de Marseille, a étudié aux Arts Décoratifs de Paris et est connu pour son utilisation d’un large éventail de techniques, l’emploi de divers matériaux, et la réappropriation des images provenant d’Internet ou issues de ses propres archives. La MEP lui offre carte blanche à travers une exposition dévoilant une anthologie de ses (surprenantes, déconcertantes et insolites) oeuvres.
Thomas s’inspire des archives du numérique, se centrant sur des images mettant en lumière l’absurdité comportementale des humains. On y retrouve des images troublantes qui nous font parfois grimacer, comme l’image d’un livre recouvert de vers. L’artiste questionne le rôle de l’image au sein de l’ère de l’information, d’une société ultra-connectée, tout ça par l’entremise d’une touche loufoque et artistique.
Les Belles Images de Thomas Mailaender sont à retrouver à la Maison Européenne de la Photographie, jusqu’au 29 septembre. Plus d’infos ici.
Archi-Folies : Architecture & Sport, un duo surprenant
Pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques, le parc de la Villette accueille 20 nouveaux pavillons, des projets d’étudiants issus de 20 écoles d’architecture françaises. Lors des JO, ces jolies maisons ont accueilli 20 fédérations sportives sur le site du Club France, lors des Paralympiques elle seront libres d’accès pour les visiteurs. Dans une optique écologique, la vingtaine architecturale sera installée de manière permanente sur le sol français, certaines seront recyclées.
Mais, foncièrement, à quoi ressemblent-elles ? Certains pavillons s’associent très bien à leur fédération sportive, celle de la fédé d’équitation est bien dans le thème, un chapiteau en foin, celle de la fédé d’aviron est semblable à une énorme araignée en bois (comme au parc, sur laquelle on avait tendance à se casser la gueule). Si vous passez par le Club France (gratuit pendant les Paralympiques), allez y jeter un oeil, histoire de soutenir la nouvelle génération d’architectes.
Vous avez jusqu’au 3 septembre pour aller flâner sous les toits des Archi-Folies, au Parc de la Villette. Plus d’infos ici.