Souvenirs du club mythique avec Laurent Garnier, Johnny Marr ou les Chemical Brothers.
Le photographe britannique Peter J. Walsh a documenté de l’intérieur l’histoire du club mythique de Manchester. Via l’Haçienda, la musique house pénétrait en Angleterre dans les années 80. « Je savais que j’étais dans l’épicentre d’un bouleversement culturel majeur » confie Walsh à Dazed.
L’Haçienda ouvre ses portes en 82. Un projet financé par Factory Records, sous la coupe de Tony Wilson, et par New Order. Peter J. Walsh lui, s’est installé dans un des premiers appartements du centre-ville, à quelques pas de club. Il le fréquente régulièrement, avant même l’arrivée de la musique house. « Tu connais tout le monde, tu connais les clubbers, les videurs, le staff derrière le bar, les DJ, et les groupes, qui étaient là, à prendre du bon temps. » poursuit-il pour Dazed.
La série photo de Peter J. Walsh est à retrouver ici :
Sanctuaire
Dans les années 80, la jeunesse anglaise est secouée par la politique autoritaire de Thatcher. À Manchester, l’engagement est particulièrement fort. « Il y avait beaucoup de manifestations dans le nord, surtout à Manchester et les jeunes étaient très impliqués politiquement, ils allaient protester. Il y avait cette idée que si l’on ne se battait pas contre l’oppression de Thatcher et de son gouvernement, on disparaîtrait. » explique Walsh.
L’Haçienda devient un sanctuaire pour la jeunesse. Entre ces quatre murs, tout est possible. C’est là que né en 1988, sous l’impulsion de Laurent Garnier notamment, le second Summer of Love.
Une jeunesse qui a changé le monde
Neuf ans plus tard, le club ferme définitivement ses portes. Les photos de Peter Walsh, dans lesquelles on croise notamment Laurent Garnier, Johnny Marr, Primal Scream ou encore Tom Rowlands des Chemical Brothers, immortalisent un moment décisif pour la Grande-Bretagne, « celui d’une jeunesse qui a changé le monde » conclut Peter Walsh.
Peter J. Walsh sur Instagram.
Visuel de couverture : © Peter J. Walsh