La très grande saga de Radio Nova racontée par celles et ceux qui l’ont vécue et ambiancée à l’antenne ou dans la savane.
En 1987, tandis que (comme vous venez de l’entendre) le légendaire producteur jamaïcain Lee Scratch Perry bénit la console de notre studio avec des gousses d’ail et des citrons pressés, le métier d’animateur radio est incarné au cinéma par deux pointures : Robin Williams dans Good Morning Vietnam, Jean Rochefort dans Tandem. Deux salles, deux ambiances. Au Royaume-Uni, le gouvernement Thatcher impose aux clubs de fermer à deux heures du matin – ce qui provoquera l’apparition des premières raves-parties, où danseurs & danseuses portent peut-être les premières Air Max. Le conseil de l’Europe adopte le programme d’échange étudiant nommé « Erasmus » qui charme autant que l’ouverture du Futuroscope de Poitiers, où les visiteurs ont parfois le même mulet que Mel Gibson dans L’Arme fatale. Dans les taxis, on entend Joe le taxi, I want your sex ou la B. O. de Dirty Dancing, alors que Barbara chante Sid’amour à mort et met des corbeilles de capotes à disposition du public pendant ses concerts.
PUMP UP THE VOLUME. Montez le volume. Ce conseil élémentaire des Anglais du groupe M/A/R/R/S s’applique naturellement à Radio Nova. Direction la Gare de Lyon, rebaptisée « Gare des Étoiles » le temps d’un… concert de locomotives, orchestré par Nicolas Frize et diffusé en direct sur notre antenne (et sur TF1, on a encore du mal à y croire aujourd’hui). Outre cette « grande jubilation bruyante » initiée pour rendre hommage au mouvement futuriste, la station ouvre ses micros au chef de la Zulu Nation, Afrika Bambaataa, et assume son côté faiseurs-de-tubes avec un soutien-clé aux Gipsy Kings, comme à la bande-originale de Bagdad Café, vous savez, ce slow langoureux pour les paumé/e/s de la Route 66, Calling You. Revenue du fin fond de la la route 87, Nova t’appelle.
Réalisation, mixage : Guillaume Girault.