Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Bouche à lèvres » (unplugged) d’Odezenne.
Radio Nova avait eu l’exclusivité de l’acoustique lorsqu’ils n’avaient amené qu’une guitare pour leur Chambre noire de janvier 2022, où ils avaient revisité leur dernier album, 1200 mètres en tout. “Ça vous a donné l’idée de faire une tournée unplugged ?” s’interrogeait (et prédisait ?) Reza Pounewatchy. “Dans quelques années, ouais, peut-être quand on sera vieux…”
Voilà qu’Odezenne, pas encore vieux du tout, revisite son propre répertoire en laissant les machines au placard et offre au monde un album Unplugged, attendu pour le 4 octobre (toujours sur leur propre label Universeul). Depuis le printemps, le trio bordelais dissémine les singles comme des petits poucets posant leurs cailloux, et on suit le chemin avec envie. Après “Caprice”, “Regarde si c’est loin” et “Nucléaire”, c’est une version acoustique de “Bouche à lèvres” qui est sortie le 13 septembre.
Pour illustrer ces titres unplugged, une peinture originale d’Edouard Nardon, qui a décidé en s’embarquant dans le projet Unplugged de lâcher l’ordi pour revenir à la main.
Tout nus, les morceaux se dévoilent sans les prods électroniques savantes auxquelles les Odezenne nous ont habitué, et on redécouvre les textes, interprétés avec la même (peut-être parfois encore plus ?) d’énergie, sur un piano brut (comme la version unplugged de “Caprice” sortie en juin) ou une formation guitare/basse/batterie. Le trio a démarré, le 6 septembre, une mini-tournée qui, sans surprise, a vite affiché complet. En première partie, on retrouvera d’ailleurs Jean avec son morceau “Disquettes”, le gagnant du concours monté de toutes pièces par le groupe pour faire percer un jeune artiste.
“Bouches à lèvres” est issu du 3e album studio du groupe, Dolziger Str. 2, sorti en 2015. Cette version acoustique du morceau est beaucoup moins dark : on n’a plus l’impression d’un cunnilingus en mode bad trip, mais plutôt d’une petite balade onirique dans les méandres d’un mont de vénus. Les nappes de synthétiseurs et le beat hypnotique ont disparu. À la place, basse, batterie, des riffs ensoleillés de guitares en disto, et le même “pam pam pam” tranquille de la voix grave d’Alix.