Parti, il y a peu, Jeff Dominguez est et restera un marqueur du son de son époque.
Ami de toujours de Philippe Zdar, il arrive à Paris à la fin des années 90 pour y découvrir l’endroit qui changera sa vie : le studio. Formé sur le tas par Etienne de Crécy, avec qui il vivra en coloc pendant deux ans, il apprend tout du métier d’ingé son pour le faire sien.
C’est la première rave de ce trio qui sera un réel tournant sur leur rapport à la musique. Après cette Trance Body Express sur la péniche Pont de Puteaux, ils investissent dans tout un matos pour se mettre à la musique électronique.
Jeff Dominguez, prend la tangente. Sur un pur concours de circonstances, Etienne De Crecy encense les talents de Jeff au producteur de Kery James pour l’enregistrement du tout premier album d’Ideal J.. Avec le rap, il retrouve l’énergie et les revendications sociales qu’il aimait dans le punk.
Jeff Dominguez c’est aussi un caractère de feu qui a su se frotter aux plus grands caïds du rap des années 90. Après « Sur Violents Breakbeats » d’Ideal J et « Les Évadés » du 113, sorties en 1998, Il monte son studio « Black Door » qui voit passer entre ses murs Time Bomb, Oxmo Puccino, Fabe, La Brigade, Première Classe et la Mafia K’1 Fry.
À la fin des années 2000, Paris et le monde du rap : cap sur Miami. Là-bas, il produira deux albums de Cat Power : Sun et Wanderer.
On a voulu rendre hommage à cette légende dans le Nova Club. Pour se joindre à nos voix, on a eu le plaisir de retrouver Julia Piala et Thibault de Longeville.