« Finalement, c’est ce qu’il nous reste ? ».
C’est un crash test destiné à tester la solidité des véhicules en cas d’accident grave. La méthode dure, violente. Nécessaire ? Mains sur le volant. Accélérateur. Eddy fonce dans le mur et les airbags s’activent. L’impact secoue. Des techniciens s’affairent. Eddy est vivant. Et debout.
Un deuxième essai. Impact. Cette fois, le moteur prend feu mais les extinrteurs ne sont pas loin : les flammes sont éteintes alors que brûle, à l’intérieur du véhicule accidenté, la flamme partagée par deux garçons qui ont, subitement, pris la place d’Eddy. « Que de l’amour, que de beaux gestes, pour rattraper, pour essuyer le temps qui blesse ». Ils se roulent des pelles et se caressent le cuir chevelu.
Foncer dans les murs en sachant que l’impact nous guette. Mais y foncer quand même. Y chercher le tendre, l’amour, en espérant que les murs qui se fissurent n’entraînent pas l’écroulement de l’édifice tout entier. Le nouveau clip d’Eddy De Pretto accompagne le morceau « LOVE’n’TENDRESSE », bientôt en playlist sur Radio Nova. Une histoire d’amour qui secoue. Et où les coups laissent la place aux hématomes.
Ce single-ci fait suite au morceau « R+V », qui voyait le chanteur référer aux figures qui lui ont permis, en tant qu’homme, en tant que gay revendiqué, en tant qu’artiste, de déconstruire les idées et d’en bâtir de nouvelles. Genet. Rimbaud. Verlaine. Ru Paul. Warhol. Eddy ? Son troisième album, après la sortie de Cure (2018) et de À tous les bâtards (2021) arrive bientôt. Reste à savoir si celui-ci prendra instinctivement la direction du mur qui se présente droit devant. Ou s’il choisira une route moins périlleuse.