Ce matin on fête juste un morceau, mais quel morceau : c’est Windowlicker d’Aphex Twin, qui sort en mars 1999.
Ce matin on fête juste un morceau, mais quel morceau : c’est Windowlicker d’Aphex Twin, qui sort en mars 1999.
C’est son titre, son clip, et sa pochette les plus célèbres. C’est un morceau qui représente une des facettes de Richard D. James parmi tant d’autres et qu’on adore parce qu’il est sincèrement bizarre.
Il faut se souvenir que, quand sort ce maxi, Aphex Twin est sacrément réputé pour des œuvres fascinantes, complexes, mélodiques, savantes et estimées mais pas forcément populaires. Mais peu importe, parce que le succès commercial ne l’intéresse pas tant que ça. Ce que veut Aphex Twin c’est intriguer. Et c’est une bonne idée puisque c’est comme ça qu’il va saisir le monde entier, grâce à une identité visuelle qui va choquer et faire parler d’elle.
Son clip si vous l’avez vu vous ne l’avez pas oublié : c’est Aphex Twin, dont on voit le visage pour la première fois dans un de ses clips, qui campe une rockstar à mi-chemin entre la danseuse classique, la star du porno et un freak. Tout le monde lui tourne autour, et les groupies finissent par avoir son visage à lui, c’est inexplicable, c’est bizarre et cool, c’est une allégorie du star system américain et c’est réalisé par Chris Cunningham.
« Windowlicker » c’est une célébration du beau et du bizarre
À l’époque, on a rarement vu des trucs si expérimentaux et tordus sur les chaînes de clips. Et le public va se fasciner pour cette esthétique qu’on retrouve aussi sur la pochette du maxi. C’est un montage, ultra bien fait, d’un corps plantureux de femme en maillot de bain blanc sur lequel est vissé le visage souriant d’Aphew Twin. Le résultat est un peu flippant et vraiment cool.
Et ce qui est surprenant c’est que l’hameçonnage va prendre et va amener le public à découvrir la musique d’Aphex Twin. Parce que pour l’instant on n’a parlé que d’images, mais le morceau est génial aussi. Il est extrêmement efficace, mais surprend, son unique parole est une incompréhensible phrase en français : j’aime faire des croquettes au chien, le refrain rend fou, et c’est une bonne introduction à des morceaux encore plus barrés de Richard D. James.
Bref, bon anniversaire œuvre manifeste.
Visuel © Pochette « Windowlicker » d’Aphex Twin