Après sa performance aux Trans Musicales de Rennes, le rappeur revient sur déjà deux décennies de créations musicales
Lors de ce festival incontournable, j’ai pu rencontrer le rappeur belge d’origine congolaise Badi. De son vrai nom, Badibanga Ndeka, l’artiste a grandi à Bruxelles influencé par le son de ses ainés, forcément la rumba congolaise avec son groove inimitables et ses idées panafricaines, qui vont le marquer. Mais dans la capitale belge dans les années 90, Badi va baigner dans la vague hip-hop qui déferle sur le monde et va rapidement devenir un acteur notoire de cette scène. Tout d’abord avec le collectif le Chant D. Loups puis en solo. Badi n’aime pas être enfermé dans un genre musical, pour cela il développe un univers afrofuturiste mêlant rap, afro house et rythmiques et mélodies congolaises vintages. Pour associer ces musiques et soutenir son discours engagé au sein de son nouvel album « Trouble Fête », il fait appel au fondateur de l’Ancestral Soul, pointure dans la house, le producteur et dj centrafricain Boddhi Satva. Ce dernier signera ce disque sur son fameux label Batakari. Un album où le rappeur rend hommage aux cultures africaines et afro-descendantes tout en leur ouvrant la voie vers le futur.