Toutes les deux semaines, les équipes de Nova Lyon mettent en lumière un clip issu de la scène bouillonnante lyonnaise. Aujourd’hui c’est « Mess It Up », de Da Break.
Une nostalgie poétique de l’âge d’or du Hip-Hop-Soul de la West Coast américaine des années 1990 et de l’esprit Universal Zulu Nation. Madeleine de proust aux sonorités soul, funk et groove. Le groupe lyonnais Da Break revient en fanfare dans leur ville, avec leur troisième album. DA BEST RIDDIM ETERNAL LOCAL KREW (sortie prévu en février 2023). Un hommage à la culture hip-hop, aux rythmiques soul et aux esthétiques funk.
Jennifer « Hawa » Zonou, chanteuse-musicienne et Rémy Kaprielan, batteur, tous deux membres fondateurs du groupe. Ils s’accompagnent de Pierre Vadon à la réalisation et au clavier de Nicolas Mondon à la guitare, et de Kamal Mazouni à la basse. Dans la continuité de leurs précédents albums, le quintet continue de puiser dans le berceau de la culture hip-hop et soul. Se saisissant de l’essence même des ces esthétiques musicales pour tantôt ambiancer, tantôt interpeller. Conscientiser et célébrer. Réconforter et partager. Susciter une communion organique entre les humains et le monde. La ligne de conduite reste inchangée : rassembler, dans la lignée des valeurs sociales faisant écho aux préceptes d’Afrika Bambaataa.
A l’écoute des premières notes, nos corps sont emportés par un tourbillon d’arrangement groovy. La puissance de leur titre phare « Mess It Up » offre une cadence old-school. On ne peut s’empêcher de se mouvoir, d’onduler et de s’agiter sur la piste de danse. Mis en valeur par une vidéo aux images d’archives. Plongée dans les Etats-Unis des eighties, nous sommes propulsé.e.s dans un univers où les êtres sont saisis d’un flow enivrant.
Se succèdent, rues new-yorkaises, briques rouges, murs vétustes, et escaliers de secours. Taxi jaune, jogging Adidas, Cadillac défilent devant nos yeux. Ces représentations nous sont familières de loin. Iconographies aperçues au cinéma, puis dans les clips. Elles nous emportent dans un univers où les mouvements de breakdance, popping, locking, hype, B-boyz et B-girlz s’approprient la rue. Hommages aux craqueurs de parquets, aux MC déjantés et aux « crâmeurs de dancefloors« , aux Block Parties et aux dance skaters de Venice Beach jusqu’à Central Park.
Déambulation dans les quartiers de New-York, le Bronx, Harlem, Queens, et Brooklyn. Portrait oxymorique entre une réalité sociale précaire et le déroulement de tableaux dansants. Jeunesse ! Vie, fête, et respire. En rythmant leur corps au gré des vibes du radio-cassette. Voyage dans le temps. On déambule dans leur vie quotidienne. Une déclaration d’amour qui se fait depuis le tout premier album, à toute cette culture ancrée dans le bitume américain. Cet album est teinté d’influences multiples. Du old-school aux genres musicaux plus contemporains, en passant par la West Coast et les Caraïbes. Le groupe Da Break n’a pas fini de nous ambiancer et de soigner nos âmes avec un remède que seul.e.s les magicien.ne.s connaissent : le GROOVE !