Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « De Gaulle » de Dombrance.
Depuis le temps qu’il met en scène, dans sa musique, des personnalités politiques de gauche, de droite, du centre, des extrêmes — de Poutou à Raffarin, de Taubira à Obama, le spectre est large — on devine bien qu’il prépare un coup, Dombrance, producteur qu’on joue sur Radio Nova depuis le titre « I’m down », paru en 2004.
Union nationale
Briguerait-il, à l’image de celles et de ceux qui s’agitent actuellement dans l’ombre à la recherche d’une quelconque forme d’attention, un poste dans on ne sait quel gouvernement qui prendra forme dans quelques toutes petites semaines ? Le ministère de la Teuf, peut-être bien, pourrait correspondre à ses attentes.
Quoi qu’il en soit, le producteur, qui est également bon DJ et certainement politologue à ses heures perdues, voit plus grand encore pour la sortie de son premier album — jusqu’ici, il n’était question que de la parution d’EPs et de singles.
Un album en forme de grand délire — il faut bien le dire — que Dombrance consacre… aux huit présidents qui ont fait la Cinquième république française. Carrément, ouais. Vous connaissez la liste des présidents de la Ve sur le bout des doigts car vous avez été en CE2 mais répétons-là tout de même : De Gaulle, Pompidou, Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron (et on va s’arrêter là pour le moment, s’il vous plaît). Voici les huit morceaux de cet album, toujours portés par une techno répétitive mais mélodique, qui sortira le 27 mai et qui porte le nom, c’est bien joué, de République électronique.
Je vous ai compris
Le général de Gaulle
« Françaises, Français, le Général de Gaulle est mort« . C’est sur cette phrase terrible que s’achève ce premier extrait qui est donc, conservons une forme de logique, consacré au Général De Gaulle. Séchez vos larmes, relevez-vous, rejoignez la piste : un président peut en cacher un autre et on met notre main à couper (c’est une expression) que le deuxième extrait de ce disque pourrait être consacré au président George Pompidou (celui qui a donné son nom au Centre d’art contemporain du même nom, en effet).
Le clip, lui et comme l’ensemble de l’album, est proposé en collaboration avec l’INA, qui a permis au producteur d’accéder à une base d’archives absolument inédites. Regardez-le donc, ce clip : il a l’odeur d’une France qui parle bombe atomique, qui danse le twist, qui se coiffe et se sape bien différemment d’aujourd’hui. Une France qui vouait au Général un culte qu’il faut remettre dans son contexte et sur lequel il faut danser en ces jours, obscurs, d’entre deux tours.