Aujourd’hui dans La Potion, une légende du jazz : le saxophoniste américain Archie Shepp !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova.Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
À 83 ans, Archie Shepp est un véritable monument. Créateur du free-jazz avec Cecil Taylor, activiste du Black Power, musicien militant et voyageur, Archie Shepp use depuis longtemps de son saxophone comme une arme pour dénoncer les inégalités raciales, cette maladie qui gangrène toujours les Etats-Unis. Vous l’aurez compris, chez Archie Shepp, le sax est politique alors quand éclate, en 1971, un soulèvement de prisonniers dans la prison d’Attica suite à l’assassinat d’un militant Black Panthers, Archie Shepp enregistre l’année suivante Attica Blues : son disque le plus connu, une œuvre enragée à la croisée du free jazz, du blues, du gospel et de la soul. La révolte ça conserve, et comme une cure de jouvence, on a pu voir Archie ces dernières années aux côtés de rappeurs tels que Chuck D de Public Enemy ou du français Rocé… et même de Nekfeu ! Aujourd’hui, Archie vit à Ivry, à côté de Paris. A l’occasion de la sortie de Let My People Go, un disque qui revisite l’immense œuvre collective que forment les negro spirituals, La Potion s’est invitée chez Archie Shepp.
Un épisode dans lequel le grand maître dévoile son rapport à la magie, à la transe, aux negro spirituals qu’il considère très puissants ; et revient sur quelques rencontres spirituelles qui ont marqué sa vie, de John Coltrane à la weed.
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