“C’est toujours quelque chose qui m’a intéressé d’avoir plusieurs avenues dans les sons et dans les styles.”
Bonjour à toutes et tous. Bienvenue dans une nouvelle traversée de la Chambre noire de Radio Nova.
Notre invité de ce soir, précédemment cité, n’est pas seulement un artiste qui n’a pas peur de prendre plusieurs chemins. Bien au contraire.
On pourrait même ajouter qu’il est multitâche vu qu’il est multi-instrumentiste. On pourrait aussi affirmer qu’il est multi-styles, multi-genres, voire multi-palettes. Puisque notre chanteur pratique un autoportrait musical à travers son œuvre et ses performances.
Il nous en a donné un exemple inédit teinté de jazz saisissant ce soir. Au point qu’on comprend mieux pourquoi il a bousculé le game à Québec en à peine cinq ans. Un peu comme s’il avait mis une clé de Bras à l’industrie de la musique de sa province natale pour mieux faire ouvrir les yeux et les oreilles d’un auditoire morne.
Mais ne vous fiez pas à cette image brutale. La musique, pour lui, doit rassembler les gens. Alors quoi de mieux qu’une musique pop comme médium qui se doit d’être appréciée sans trop penser au concept de l’artiste ?
Avec l’ambition, pour cet auteur, compositeur et interprète, d’être la symbiose du commercial et de l’expérimental.
D’où cet autoportrait musical, ou PICTURA DE IPSE, une peinture de lui-même en latin et titre de son deuxième album, plébiscité par Radio Nova dès sa sortie fin 2021, un opus coloré et honnête qui marque les esprits.
Une œuvre éclectique et audacieuse, une sorte d’opéra post-moderne écrit et ancré dans l’instant.
Une “musique directe” comme il la nomme, inspirée du cinéma direct et réel des années 70 et 80 au Québec, capable de raconter la vérité à partir du réel sans avoir peur de se dévoiler, de faire remonter ses souvenirs, d’assumer sa marginalité, s’affranchir de ses milieux, surtout quand on est fille et “Fils de personne”, de parler de ses identités androgynes ou autres.
Un propos intime appuyé par des archives sonores personnelles qui touche à l’universel. Le pari qu’enregistrer des repères permettrait de palier une vie ordinaire, voire chaotique.
D’où cette importance marquée de ne pas respecter les règles d’un monde trop souvent comparé à une jungle où « seuls les lâches lâchent ». Ne pas tomber sous les exigences de la société si l’on veut faire valoir ses valeurs qui n’ont rien de nationales ou d’actuelles.
Merci d’avoir été, dans cette Chambre noire, le love symbol plein d’espoir et notre candidat favori d’entre-deux-tours, Hubert Lenoir.