« J’ai toujours cherché à créer l’artiste et la musique que je ne trouvais pas dans ma discothèque. Je me demandais « pourquoi cette musique n’existe pas ?” Je n’ai qu’à la faire moi-même. »
Bonsoir à toutes et tous et bienvenu dans cette nouvelle et dernière session de la saison de cette Chambre noire décidément fière de l’être.
On peut dire de notre invité précédemment cité qu’il est le genre de touche-à-tout incompris. Limite, pas loin du mec archi sympa, mais qui ne peut s’empêcher de ranger chez vous vos disques et bouquins, mais comme ça l’arrange. En fonction des couleurs des bouquins par exemple.
Le type capable d’avoir plein d’habilités et de super pouvoirs, mais pas très utiles. Comme de savoir parler distinctement, mais totalement à l’envers. Un type un peu toqué, mais à qui on pardonne tout, car son génie passe au-dessus de tout.
Un touche-à-tout doublé d’un control Freak selon son propre aveu pour qui la musique est très vite devenue une évidence.
D’abord, pour combler l’ennui. Ensuite, parce que la création est cultivée de mère en fils chez lui. Une mère sculptrice, un père architecte et une fratrie chez qui l’on dessine, on peint, on joue au piano, on fait des films.
Après avoir longtemps bossé pour d’autres ou notamment avec son groupe de rap Frer 200, sa lubie de devenir « l’artiste qu’il ne trouve pas dans sa playlist » ne l’a pas quitté.
Cet album, il va mettre sept ans à le réaliser, le mettre en forme. Un album bercé par toutes ses influences variées et riches du Brésil à l’Asie en passant par la Russie et l’Afrique, évidemment. Du hip hop au rock progressif en passant par le funk psychédélique Cadillac black magic.
Sept ans de réflexion sur un album concept. Un collage artistique digne d’un film de science-fiction où lés méchants ne seraient pas des aliens, mais bien la police et ses trop nombreux abus impunis. Un opus autobiographique qui traite de sa propre expérience du racisme et du sexisme.
Une petite histoire comme plein d’autres qui, selon ses mots, s’arrête chaque jour, chaque minute, sous des drapeaux, sous des bêtises, sous des flics, sous la justice, alors qu’on devrait peut-être faire de l’auto-stop pour voir le soleil d’une autre planète ?
A little story et sa suite Another story, qu’il a mis en musique en vidéo et en vivant toujours avec son Gang, à l’image de ce soir.
Merci d’avoir mis de la couleur de l’espoir et de nous avoir donné les armes dans cette Chambre noire afin de péter tous ses plafonds de verre, Gystere.