“J’ai réalisé qu’en fin de compte, les gens prennent ce dont ils ont besoin dans les chansons, pas nécessairement ce que je dis. Je dois juste créer l’espace et ne pas gêner. De plus, je pense que c’est mon devoir.”
Bienvenue dans ce nouvel épisode de la Chambre noire de Radio Nova. Vous l’aurez compris, notre invité est investi d’une mission. Faire de la musique pour tenir compagnie aux gens. Et à travers la musique, son boulot est avant tout celui d’un storyteller.
Un raconteur d’histoire dont le but est, avant tout, de servir son histoire. Et avec honnêteté. Être honnête avec lui-même, c’est son credo, sinon ça ne vaut pas le coup.
Une franchise du propos et du ton qu’il doit à un ami parti trop tôt. Cet ami le tannait en lui disant qu’avec sa belle voix, il devrait quitter ses études d’ingénieurs civil pour se lancer dans la musique.
Notre futur chanteur ne prend d’abord pas son pote au sérieux. Jusqu’à ce qu’il décède au même âge que le sien. 21 ans est un âge tardif pour commencer à jouer de la musique en tant que professionnel. Certes, mais 21 ans, c’est surtout trop tôt pour mourir.
Avec cette promesse faite à son défunt proche, notre storyteller va coucher ses histoires sur une musique qu’il assimile à la palette de ses sonorités favorites. Entre Lagos, Birmingham et Londres, il pense une musique soul, jazz, blues, R&B, hip-hop, des étiquettes qu’il souhaite moderniser, mettre à sa patte de manière à mieux les coller à ces poèmes.
Après Village, son premier album mondialement remarqué, cet anglo-nigérian est revenu cet été avec un nouvel opus au titre poétique et mystérieux. Lies about the war, ou “Les mensonges sur la guerre”. Un album riche et forcément profond qu’il nous interpréte ce soir.
Merci d’avoir apporté dans cette Chambre noire votre part de vérité, Jacob Banks.