Nilüfer Yanya chante les douleurs dont on se remet dans des chansons sensibles. La voilà dans Chambre noire.
Chez Radio Nova, nous suivons l’artiste anglaise Nilüfer Yanya depuis ses débuts. C’est même chez Radio Nova qu’elle avait eu l’occasion, en 2017, de donner son tout premier concert en France. C’était sous la véranda de Nova, un matin, dans Plus Près De Toi.
Plus près de toi ? C’est un peu son concept, à Nilüfer Yanya. Car sa musique, avant tout, est une histoire de sentiments.
“Do you like pain ?” (est-ce que vous aimez la douleur ?), demandait-elle sur son titre “Baby Luv”, avec cette voix traînante, nonchalante, qui dévoilait le fil rouge d’une carrière basée sur la mise à nu, l’introspection, la transmission des émotions.
“Je n’ai jamais eu peur de dévoiler mes sentiments”, expliquait cette londonienne de 26 ans au sang métissé, de la Turquie à la Barbade en passant par l’Irlande.
Pour Nilüfer, la musique est une évidence qui remonte à l’enfance, quand, déjà, les chansons se bousculaient dans sa tête, elle qui a débuté par un apprentissage du piano avant de découvrir la musique des Strokes, des Pixies, des guitares qui font pleurer.
En 2016, déjà, un premier EP (Small Crimes) touchait en plein cœur tous ceux qui avaient pu l’écouter et découvrir, dessus, l’incroyable balade “Keep on calling”, sur laquelle elle dévoilait un timbre grave à la Shadé et un songwriting tout en virtuosité.
Trois ans plus tard, elle porte le coup de grâce avec son premier album Miss Universe, avec des chansons qui oscillent entre pop, rock, des guitares, mais aussi de la soul et du jazz dans la voix. Encore un disque qui prenait à la gorge avec énergie et mélodie, le genre de chansons qui vous mettent le bras autour des épaules et auxquelles on peut se confier sans crainte de se faire juger, comme un coup de fil à SOS Amitié.
Et la revoici en 2022 avec Painless, un disque qui parle de nos émotions et de ses sentiments, qu’elle retranscrit avec facilité et sagesse. Painless, sans douleur, tout simplement parce que la douleur n’est pas un malheur pour Nilüfer Yanya.
La douleur, elle la transcende dans ses chansons, et la transforme en un petit duvet qu’on pose sur les épaules, et qu’on peut enlever à tout moment, parce qu’on sait qu’avec Nilüfer Yanya, le monde ne sera plus jamais froid.