Aujourd’hui dans « La Potion », Garbiel Durif du groupe San Salvador.
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova.Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Le décor d’abord : un bourg de 250 habitants, à vingt minutes de Tulle, la préfecture de la Corrèze. À Saint-Salvadour, résonnent tambours et chants populaires du Massif Central grâce à trois hommes et trois femmes, un club des six polyphonique qui a décidé de régénérer les traditions musicales de sa région. Et devinez quoi ? ça marche ! Depuis deux ans, San Salvador envoûte les publics des festivals, des Transmusicales de Rennes au GlobalFest à New York, avec un live en occitan vraiment époustouflant, flirtant avec la transe en permanence.
San Salvador, c’est aussi la réalisation d’une utopie collective qui permet à nos traditions musicales locales de vivre, de se renouveler et d’être transmises, dans la lignée de Manu Théron avec Lo Cor de la Plana ou de Sam Karpienia à Marseille. San Salvador vient de sortir son premier album, La Grande Folie, huit titres ébouriffants d’une grande modernité, des chants jetés comme des sorts entre ritournelles paysannes ou amoureuses, rites païens et appels à la révolte. Pour La Potion, Gabriel Durif revient sur leur initiation, la magie et les tambours de transe qui composent le répertoire de San Salvador.
Crédit © Kristof Guez