L’album dont on célèbre l’anniversaire aujourd’hui voit le jour entre les blocs de béton les plus rudes de Boston aux États-Unis en 1990, un projet composé de l’un des flows les plus suaves de l’époque, celui du groupe, Bel Biv Devoe.
Après la séparation de The New Edition un groupe R’n’B de Boston, créé dans les années 80s et devenu un phénomène Pop à l’époque, ses membres Ricky Bell, Michael Bivins et Ronnie Devoe formeront, à la suggestion de leurs producteurs Jimmy Jam et Terry Lewis, un nouveau crew, les Bell Bivins Devoe. Ce mélange du nom de famille des trois emcees deviendra plus tard “Bell Biv Devoe”, a la demande de Michael Bivins.
Le trio grandit dans les années 70, dans le Orchard Projects de Roxbury à Boston. Une époque où les Projects, ces logements sociaux destinés aux strates les plus pauvres des citadins américains, animait les cauchemars de l’Amérique riche, et nourrissait les papiers d’universitaires branchés en sociologie. Ce que les articles qui diabolisaient les Projets ne racontent pas, c’est qu’ils
Depuis l’age de douze ans, les Bel Biv Devoe ont cette volonté de percer. Mais aussi de divertir leurs potes, et d’inscrire leur nom dans la pop. Ils participent à des talents show, et font vibrer les salles polyvalentes de lycées à l’âge où l’on embarque encore un gouter dans son cartable. Leur truc pour faire danser toute la zone, c’est de mélanger le R’n’B, le Jazz, le Hip-Hop et Électronique pour créer leur propre genre, le New Jack Swing, une vague musicale caractérisée par des chansons dansantes sur des rythmes hip-hop swing, associé aussi a des artistes comme Boyz II Men à Philadelphe, ou les Brothers Jonson, que Justice sample dans leur titre hommage au genre, » New Jack «
Ce cocktail New Jack Swing, c’est une recette que les Bell Biv Devoe conserveront durant toute leur carrière, une marque de fabrique que l’on retrouve dans leur plus grand tube, “Poison” paru en 1990. Dans les lignes de ce tube vénéneux, ils se disent empoisonnés par une fille qui a pris possession de leurs esprits en piquant leur cœur. En transformant cette histoire en hit, les BBD n’ont pas empoisonné nos esprits, et ont plutôt placé un remède aux soirées sans ambiance dans nos playlists, c’est “Poison” un classique des amateurs de Break-Dance.