On commence l’année avec l’anniversaire d’un classique parmi les classiques – sorti il y a 55 ans. C’est le premier album des Doors, tout évidemment appelé « The Doors » que l’on célèbre aujourd’hui.
Avant cette date, il y a une autre soirée fondamentale pour le groupe en devenir. Le 8 juillet 1965, Jim Morrisson, jeune étudiant en cinéma à l’université UCLA, est sur la plage de Venice Beach avec son copain Ray Manzarek. Là, Jim, lui déclame un poème – Moonlight Drive – qu’il vient d’écrire et qui convainc en quelques secondes Ray de monter un groupe avec le drôle de poète qu’il a face à lui.
Ensemble ils vont donc créer The Doors – avec deux autres jeunes musiciens – et ils vont proposer leurs services dans des bars de Los Angeles. Ils atterrissent au fameux Whisky A Go Go et se font remarquer par certains artistes qui sont complètement fascinés par ce Jim Morrison énigmatique et brillant, et par d’autres qui ont l’impression que The Doors est une pâle copie de ce qui se fait déjà ailleurs.
En quelques mois, ils commencent à faire de sacrés vagues, Jim fait virer le groupe du Whisky A Go Go parce qu’un soir il monte sur scène sous LSD – et le plus important, ils signent un gros contrat sur Elektra et commencent alors à bosser sur leur premier album.
Le groupe s’enferme à Sunset Sound à la fin de l’été 66, et commence à enregistrer des chansons qu’ils jouent depuis quelque temps sur scène et qui sont souvent des morceaux/poèmes écrits par Jim Morrisson pendant sa jeunesse.
Ces sessions d’enregistrement ne sont pas évidentes – Jim Morrison à l’époque s’est semble-t-il donné pour mission de tester toutes les drogues de la terre, et a tendance à ne pas être hyper stable, ce qui ne l’empêche en rien d’avoir des idées brillantes – de compositions, d’interprétation et de création.
Jim va chercher l’inspiration partout – dans des bouquins, dans sa spiritualité, en éteignant toutes les lumières du studio et en allumant de l’encens, en cherchant à se mettre dans des états de transes, en faisant des grosses bêtises.
Forcément, c’est bordélique, parfois ses amis et musiciens ont l’impression que tout ça va mal finir – et puis un jour, au bout de quelques petites semaines le disque est là, fini. Il ne ressemble à rien d’autre, c’est une expérience psychédélique en soi, les morceaux font halluciner tout le monde – et le disque se vendra à 50 millions d’exemplaires.