On célèbre aujourd’hui un disque dont le nom, la pochette, les pistes et l’énergie sont inoubliables : le fameux “One Nation Under A Groove” de Funkadelic, sorti fin septembre 1978.
Les mots groove et funk sont lancés. Cet album, c’est tout ça et bien plus encore : un album concept où le groupe de George Clinton déclare sa dépendance à la mystique et à la puissance de la funk. Rappelons-le, pour les Funkadelic tout a commencé en tant que Parliaments, dans un salon de coiffure, en chantant du doo-wop. Et puis les tendances ont évolué, une partie du groupe est devenue les Funkadelic et George Clinton un guru du genre avec des mantras du genre “Free Your Mind and Your Ass Will Follow” – libère ton âme et tes fesses suivront. Ce qui n’est pas leur seule folie.
Ils ont aussi créé le P-Funk Mothership, le véhicule spatial de Dr. Funkenstein, l’autre nom génial de George Clinton. Les Funkadelic étaient obsédés par l’esthétique du voyage interstellaire. À une époque où ils rêvent de dynamiter la musique, tous l’assurent : ils viennent du cosmos, portent des boots et de magnifiques costumes argentés et vont conquérir l’industrie du disque.
Évidemment, ils atteignent ces dimensions parallèles en même temps qu’ils touchent aux paradis artificiels, mais il y a derrière toute cette mythologie et une funkology afro-futuriste politique où se croisent des ovnis, un retour aux pyramides et des aliens argentés.
Ce disque-là va être un des plus populaires du groupe, complètement barré dans sa forme, dans son son et dans les titres des morceaux, mais avec un langage et une musicalité qui parlent à tous. Il a eu énormément d’influences sur des générations de musiciens, Outkast par exemple.
Écoutons le morceau sur lequel s’ouvre ce disque, qui était un peu un voyageur du temps.