Aujourd’hui, on célèbre les 56 ans de l’un des plus grands albums du 20ᵉ siècle.
Un disque des Beach Boys qui va tout changer pour eux, pour nous et pour la musique. Une œuvre construite comme une cathédrale sophistiquée, un virage et une révolution.
Pet Sounds est d’abord une œuvre qui naît parce que d’autres existent. L’album parfaitement abouti des Beatles, Rubber Soul sorti en 1965. Les mélodies de Burt Bacharach infusent la pop anglo-saxonne, et tout un tas de mélodies et d’harmonies jouées de toutes les manières et sur tous les instruments. Brian Wilson, qui a déjà fait danser les surfers et les fans de pop avec les premiers disques des Beach Boys, entend et écoute tout ça.
Il se compare et se demande comment faire pour tendre à ce niveau de créativité musicale. Il réunit autour de lui des musiciens, des instruments surprenants, des objets qui font du bruit, et il se met à l’œuvre avec son génie.
Il s’enferme dans un studio, fouille son cerveau brillant, fait sonner des mots et des cordes, ouvre les portes de sa perception. Il passe déjà par des phases de délires psychiatriques, et il façonne ce diamant qu’il imagine comme une pièce complexe et complète.
Chaque morceau mène naturellement à celui d’après. On est loin de la plage, des amourettes estivales, de la pop simple. Tout est complètement alambiqué, ingénieux, ça prend des jours, une énergie d’alchimiste et un jour : Pet Sounds est là. 13 morceaux qui sortent en mai 1966 et qui font l’effet précis espéré par Brian Wilson.
Paul McCartney en pleurera de beauté, selon lui « God Only Knows » est la plus belle chanson du monde. Les Beatles s’en inspireront pour Sgt Pepper, les fans l’aimeront comme il faut, et des générations de groupes partout dans le monde l’écouteront comme une des œuvres capitales de la musique.