Ce matin on célèbre le premier album d’un homme mystérieux, masqué et talentueux : Orville Peck, dont le disque « Pony » sortait un 22 mars 2019.
J’aurais du mal à vous dire qui est Orville Peck tant il a toujours tenu à rester flou sur son identité. Il raconte être canadien, avoir entre 20 et 40 ans, être né et avoir vécu dans l’hémisphère sud. Et puis c’est tout. Bien sûr, Orville Peck c’est un pseudonyme, et si ça se trouve rien de tout ça n’est vrai.
Parce que cet homme qui avance comme le vengeur masqué, dont la voix est grave et émouvante et le répertoire entre la country, le rockabilly et le blues tient à ce que l’on se concentre sur sa musique, et qu’on l’écoute sans avoir de biais quelconque. Il fait tout dans ses disques, il produit, écrit, joue, enregistre, et il veut qu’on écoute ses morceaux avec une oreille vierge de tout préjugé. Évidemment, comme l’être humain est paradoxal, tout ça nous rend forcément curieux.
Et ça tombe bien : parce que sa musique est vraiment belle et originale. Notamment ce premier album, Pony, qui a ce sens du mystère, dans la forme comme dans le fond. Il est une galerie de portraits écorchés, une balade dans la société et la solitude contemporaines. Pour le reste, c’est à vous de vous faire votre propre film, d’imaginer tout ce que vous voulez.
C’est ça aussi la beauté des énigmes.