Aujourd’hui dans l’anniversaire du jour, les 5 ans de « Process », le premier album de Sampha.
Ce matin on célèbre un album qui sonne comme l’éclosion et la métamorphose d’un artiste : c’est Sampha et son premier disque Process, sorti en février 2017.
Je dis éclosion mais à vrai dire en 2017 ça fait un bout de temps que Sampha n’est plus une jeune pousse, lui qui a déjà été invité sur des morceaux de Drake, SBTRKT, FKA Twigs, Solange, Kanye. Et qui, avec sa voix si spéciale a prouvé qu’il accompagnait aussi bien des morceaux de house que des instrus hip hop.
Un premier album simple et lumineux
Seulement voilà, Process ça n’est pas une énième collaboration, c’est son premier album à lui, celui dans lequel il va se présenter, dépouillé, au monde. Lui qui a grandi en admirant la voix de Oumou Sangaré, qui a toujours avancé en suivant son cœur, et qui a commencé le piano à 3 ans. La musique c’est toute sa vie. D’ailleurs Process est un disque thérapeutique, qui nous dévoile que le musicien a pris l’habitude depuis des années de passer ses colères ou ses mélancolies en jouant du piano.
Process est très simple, et très beau. Comme une sculpture faite avec la plus pure des matières. Et en même temps, quand on l’écoute en lisant le feuillet, le sous-texte, on comprend que Sampha nous raconte aussi sa solitude, lui qui est désormais orphelin, et qu’il chante parfois pour ne pas pleurer.
Ce qui est bien avec Process, c’est que même s’il contient toutes ces émotions, il ne nous surcharge pas de mélancolie ou de tristesse. Il n’est pas impudique, et il est finalement lumineux au point de nous donner envie de nous ouvrir à notre tour.
On écoute une déclaration d’amour au piano, et à sa mère disparu : c’est « (No One Knows Me) Like the Piano » de Sampha, sur Nova.
Crédit © Pochette de Process, de Sampha.