Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Over You » de Moonchild Sanelly.
À ceux qui lui demandent de décrire la musique qu’elle propose — les gens, parfois, posent ce genre de questions — la sud-africaine Moonchild Sanelly répond qu’elle fait du « Futur ghetto punk”, un mélange, vu de l’extérieur, de gqom, d’afro-punk, de pop, de kwaito, de jazz, d’une musique qui porte en elle une farouche volonté de singularité, d’indépendance, de métissage.
De Port Elizabeth — où elle est née —, jusqu’à Durban — où elle s’est affirmée —, en passant par Johannesburg — où elle s’est installée —, sa musique, pourtant exigeante, s’est diffusée partout en Afrique du Sud et même bien plus loin puisque ces derniers mois, la chanteuse, qui se fait aussi danseuse et styliste, est apparue sur les albums d’un certain Damon Albarn ou d’une certaine Beyonce bref, des noms qui posent la qualité d’une artiste que vous avez aussi pu découvrir, mercredi dernier, dans la Chambre noire de Radio Nova. “Dans mes concerts, attendez-vous à de l’énergie, de l’énergie, de l’énergie, de la vie, de l’amour, de la colère, de l’inspiration et le démon de la liberté”, résumait-elle avant sa session.
Son album, Phases, est sorti ce vendredi sur Transgressive Records et est notamment porté par un morceau, « Over you » qui dit toute la complexité paradoxalement si efficace d’une artiste qui troque ici son xhosa habituel — langue proche du zoulou parlée par quelque 6 millions de Sud-africains —contre l’anglais. Vous l’aurez compris, pour le Futur, c’est donc par ici.